lundi 31 octobre 2016

Chapitre 7

Chapitre 7
Agitation


Aujourd’hui, Richard et Nadia arrivèrent bien avant Marie à l’école. Richard étant sur place avec Nadia, passa le message de Marie à sa cousine, concernant son désir. Pendant qu’ils discutaient ensemble de la demande de Marie, celle-ci entra en classe. Aussitôt, elle alla voir son amie pour lui faire part de son souhait. Nadia remarqua son arrivée, et lui dit que son cousin l’avait mise au courant de l’affaire et lui redonna son accord. Nadia lui rappela ses conditions, que cela resterait entre elles. Marie avait déjà accepté une fois les conditions de son amie, elle lui en avait même fait la promesse. Les deux jeunes filles se mirent alors d’accord quant à l’organisation de Richard. L’affaire étant réglée, Marie partit voir Martin pour l’interroger au sujet de ses talents. Martin lui répondit que ses talents ne concernaient pas un domaine en particulier, mais qu’il en avait un peu dans plusieurs domaines. Il n’était pas doué pour toutes les matières, il avait surtout beaucoup de facilité dans quelques matières artistiques et autres, comme il le lui avait montré, l’autre jour. Mais comme tout le monde, il avait des points faibles. La cloche sonna et Monsieur Jacques entra dans la salle de classe.
Il commença son cours avec de la grammaire française. À ce cours, personne ne posa la moindre question. Tout se déroulait à merveille. Les élèves étaient attentifs, silencieux et surtout calmes. Monsieur Jacques était ravi que ses élèves montrent autant d’intérêt à sa leçon.

Tout à coup, le directeur entra dans la salle de classe, ce qui fit sursauter tout le monde. Monsieur Jacques fut également troublé. Quelle était la raison de cette irruption si soudaine du directeur ? Chacun se posait la question !
Monsieur François Ledroit, le directeur, adressa la parole à Monsieur
Jacques :
Bonjour, mon cher Jacques ! Je vois que vous savez tenir une classe !
Bonjour, Monsieur Ledroit ! Je vous remercie de ce compliment !
Ce n’est rien, passons ! Je trouve que cette classe est un peu trop
calme et unie.
Y a-t-il une raison pour que ces élèves s’entendent aussi bien entre eux et avec leurs professeurs ? N’est-ce pas un peu étrange, mon cher Jacques ? Toutes les autres classes sont tellement agitées depuis quelques jours ! Qu’en pensez-vous ?
– Je pense tout simplement, que la raison de cette agitation, doit être dûe à la rencontre de Monsieur Laurier et de Mademoiselle Lafleur, Monsieur Ledroit. Je ne vois pas d’autre explication.
Exactement, c’est ce que je pense également ! Donc, ne croyez-vous pas que Monsieur Laurier puisse nous apporter de sérieux problèmes ?
Voudriez-vous dire que nous devrions les séparer, Monsieur Ledroit ?
Tout à fait, nous devrions les séparer, et les mettre dans des classes différentes. Sinon, l’agitation des autres classes risque de s’aggraver.




Mais Monsieur Ledroit, Mademoiselle Jeanne et moi, nous nous sommes arrangés, justement pour les mettre ensemble ! Il s’agit d’un cadeau des amies de Mademoiselle Lafleur ! Ce serait injuste de les séparer maintenant. Cela gâcherait complètement l’offre de ses amies. Elles se sont d’ailleurs données tant de mal pour parvenir à ce résultat !
Alors, comment allez-vous faire pour calmer l’agitation de toutes les autres classes ?
        J’en prends la responsabilité, Monsieur Ledroit. Et j’essayerai de régler ce problème, si vous acceptez de les laisser ensemble.
        Très bien, vous avez mon accord ! Mais si d’ici deux semaines,
l’école ne s’est pas calmée, je les sépare aussitôt !
Monsieur Ledroit sortit de la salle, en laissant Monsieur Jacques bien embarrassé. Richard pensa au rêve qu’il avait fait. Tout cela avait-il été un rêve prémonitoire ? Il l’ignorait, mais il le pensait quand même ! Il prit la parole et dit à Monsieur Jacques qu’il savait tout sur les préparatifs de la rencontre des deux amants, comment il s’y était pris pour offrir ce cadeau à Marie. Une offre qui était de sa part et de ses amies, ainsi que de la part des deux professeurs qui avaient participés à cette offre. Malheureusement, il n’en avait pas prévu les éventuelles conséquences.
Cela n’avait d’ailleurs pas été prévu par la fée Rose ! Mais il affirma qu’il pouvait procéder de la même manière pour régler le problème qui venait de là.
Redemander l’aide de la fée Rose, et puis il était également censé étudier le problème que Marie et Martin auront ! Pour cela, c’était même la fée Rose qui l’avait choisi. Mais exceptée l’aide de la fée, que pouvait-il faire comme l’avait affirmé la fée ?
Cependant, il lui faisait toujours confiance ! Mais il ne parla pas de tout cela à Monsieur Jacques.
Alors, Monsieur Jacques fut surpris des paroles que Richard venait de prononcer. Il questionna le jeune garçon pour savoir quand il pourrait apprendre quel était ce moyen si mystérieux qui pourrait l’aider à se sortir d’affaire. Il se rappela aussi que Richard avait dit que c’était grâce à ce stratagème que le problème de Marie avait été résolu. Que cela
pouvait-il être ?
Richard proposa à son professeur de le mettre au courant de tout ce qu’il savait sur cette solution à la fin de la journée et d’étudier l’affaire avec lui, après les cours. Cette mystérieuse solution qui pouvait résoudre les problèmes les plus embarrassants…
Là-dessus, Monsieur Jacques était bien impatient de savoir !
Pour Monsieur Jacques, la matinée se déroula calmement. Son cours était bien suivi, certains élèves le questionnèrent sur son cours, tout était normal et tranquille.
Pendant ce temps, Mademoiselle Jeanne eut beaucoup de difficultés pour tenir une autre classe, durant tout son cours de sciences physiques. Les élèves étaient très nerveux, et semblaient penser à autre chose, plutôt que d’être attentifs au cours de leur professeur.
Ils discutaient entre eux, se questionnaient les uns, les autres et Mademoiselle Jeanne ne parvenait pas à les intéresser à son cours. Qu’elle gronde, rouspète, répète, tout cela ne changeait rien à l’indifférence de ses élèves sur son cours. Elle avait beau les prévenir des risques qu’ils prenaient pour leur avenir, cela n’avait pas l’air de leur faire peur. Tout
ce qu’elle faisait, paraissait être totalement inutile. De son côté, Monsieur Daniel qui était au gymnase, avait des élèves qui faisaient très peu d’efforts physiques. Ils pensaient plus à discuter bruyamment entre eux de Marie et Martin qu’à penser à l’entraînement sportif que leur donnait Monsieur Daniel qui s’énervait par l’inactivité de ses élèves. Il essayait de les remuer un peu, grondait, rouspétait davantage et plus sévèrement que sa collègue, mais comme Mademoiselle Jeanne, tous ses efforts, énervements, cris ou autres encore étaient



totalement inutiles.
Alors que Mademoiselle Claire, étant nouvelle dans l’établissement et qu’elle désirait, non seulement avoir de bonnes relations avec la classe de Marie, mais aussi avec les élèves des autres classes.
Ainsi, elle se montrait beaucoup plus douce que Mademoiselle Jeanne et Monsieur Daniel.
Elle aussi, elle avait des difficultés pour maintenir la classe qu’elle avait en charge, ce matin, mais cela ne changeait pas le moins du monde sa douceur ! Bien que cela l’énervât quand même un peu que ses élèves ne veuillent pas écouter son cours et n’y accordent que peu d’attention.
Qu’ils soient bruyants et comme les autres classes, pensaient plutôt à discuter de Marie et Martin !
Durant toute la matinée, ils n’avaient encore écrit que peu de choses dans leur cahier ! Ce qui ne plut guère à Mademoiselle Claire ! Comment pourra-t-elle avoir de bonnes relations avec de tels élèves ?
Pour terminer, Monsieur Roger, malgré les exercices d’entraînement, d’apprentissage, ses explications, ses démonstrations, la feuille de chacun des élèves de sa classe, était presque complètement blanche. Les élèves n’y avaient presque rien dessiné. Il tentait d’intéresser ses élèves à ce qu’il faisait. Mais il n'avait pas plus de succès que les autres professeurs ! Cela
l’ennuyait beaucoup ! Que faire d’élèves qui ne veulent pas apprendre à dessiner ou à peindre pour un professeur de dessin-peinture ?
Des élèves bruyants qui ne pensent presque seulement à discuter entre eux au sujet de la rencontre de Marie et Martin. Il n’arrivait pas à les calmer comme les autres !
À première vue, le problème était grave. Et Marie et Martin étaient effectivement dans une situation bien embarrassante, comme l’avait dit la fée Rose à Richard !
Enfin, la cloche sonna pour annoncer l’heure du repas. Sur le coup, Monsieur Daniel et Roger, Mademoiselle Jeanne et Claire eurent un vif soulagement. Un peu de détente, de calme, de tranquillité leur serait finalement offert.
Ils partirent vers le réfectoire, derrière leurs élèves qui étaient très bruyants.
Au réfectoire, Martin et Marie déjeunaient seuls. Ensemble, ils discutaient tranquillement du problème causé par leur rencontre. Près de là, à une autre table, Richard, Évelyne, Nadia et Julie parlaient ensemble du même sujet. Ils conversaient calmement, sans déranger qui que ce soit.
Aux autres tables encore, grandes et petites, tous les autres élèves de l’école, par groupe, parlaient bruyamment et leurs conversations concernaient toujours Martin et Marie.
Monsieur Jacques n’appréciait guère ces discussions, et espérait pouvoir régler rapidement le problème avec l’aide de Richard.
Mademoiselle Jeanne, à sa table, se détendait tout en mangeant son repas.
Elle ne se souciait pas des conversations des élèves. Pas plus que Monsieur Daniel et Roger et Mademoiselle Claire qui n’y faisaient même pas attention. Les élèves parlaient entre eux de Martin et de Marie, au lieu de penser à déjeuner. De cette façon, le repas fut terminé plus
tardivement que d’habitude. Au réfectoire, c’était vraiment bruyant !
Jusqu’à maintenant, il n’y avait encore jamais eu un tel vacarme au lycée. De son côté, la classe de Marie finit le déjeuner comme elle le faisait habituellement. C’est-à-dire, à l’heure.
Pendant que les autres élèves de l’école discutaient à table, nos amis quittèrent le réfectoire et partirent dans la cour pour la pause.





Marie en profita pour aller trouver Richard, et le questionner sur de nouveaux sujets et sur la manière dont il avait l’intention de s’y prendre pour aider leur professeur à régler le problème d’agitation de l’école.
Richard dit à Marie que si elle voulait le suivre avec Monsieur Jacques, après les cours, cela ne posait pas de problème. Il imposa simplement une condition, celle de ne pas en parler à Martin. Il révéla également à Marie, qu’elle découvrirait des choses qu’elle n’avait normalement pas le droit de savoir.
Elle demanda pourquoi elle ne devait pas en parler à Martin. Il lui répondit qu’elle le comprendrait tout de suite après avoir appris quelle était la solution pour régler le problème actuel de l’école. Elle souhaitait en savoir davantage, mais comme elle lui faisait suffisamment confiance, elle se dit qu’elle pouvait attendre jusqu’à ce soir, après les cours.
La cloche sonna pour annoncer la reprise des cours. Cette fois-ci, Monsieur Jacques dut donner un cours de langue anglaise à une classe très agitée.
Les soucis que Mademoiselle Jeanne et les autres avaient endurés, toute la matinée, Monsieur Jacques les subit, l’après-midi. Il était plus sévère que sa collègue, mais cela n’avait pas plus d’effet.
Les élèves ne portaient pas le moindre intérêt à son cours, comme ils l’avaient fait pour le cours de sciences physiques de Mademoiselle Jeanne.
Ils discutaient toujours bruyamment entre eux, ayant toujours l’air de penser à autre chose. Le comportement de ces élèves énervait beaucoup Monsieur Jacques.
Hélas, il ne parvenait pas à calmer la classe, et réalisait à quel point le problème de l’agitation de l’école était grave. Comme les élèves ne l’écoutaient pas, et que toutes ses tentatives pour
intéresser les étudiants de cette classe paraissaient totalement vaines, il s’assit alors à son bureau et laissait les élèves converser. Il se demandait ce qu’ils allaient devenir, s’ils n’étudiaient pas. Cela le tracassait assez, mais c’était surtout à eux de s’en rendre compte. Ce sera leur faute à eux, s’ils échouent dans la vie, quand ils seront plus grands. Mais c’était également le problème de leurs parents, et l’école pourrait également en être responsable.
Seulement, que faire, si les élèves ne voulaient pas étudier ? S’ils ne faisaient que discuter bruyamment entre eux ? Il espérait vivement que l’aide de Richard puisse lui être avantageuse. Il n’y avait plus qu’à espérer et attendre que les cours prennent fin.
Alors qu’il se tracassait, Mademoiselle Jeanne donnait tranquillement, un cours de sciences naturelles à la classe de Marie.
Contrairement à sa matinée, son après-midi fut très agréable.
Répondant sereinement aux questions de ses élèves, pour elle, tout était tranquille et calme. Les élèves étaient attentifs et sérieux au cours de leur professeur.
Mademoiselle Jeanne n’avait pas la moindre raison de se soucier de l’avenir des élèves de cette classe. Mais elle ne se demanda pas pourquoi ces élèves-ci étaient attentifs et sérieux. Tandis que la classe qu’elle avait eue ce matin était aussi agitée. N’étant pas au courant du problème d’agitation dû à la rencontre de Martin et Marie. Cela ne la troublait pas le moins du monde. Elle poursuivait donc son cours, sans le moindre tracas.
Puis, la cloche sonna pour annoncer la fin de son cours.
À présent, Monsieur Roger put avoir un peu de calme durant cette journée en donnant un cours de dessin à la classe de Marie. Les élèves s’appliquaient beaucoup et les résultats donnèrent satisfaction à leur professeur.
Avec les méthodes qu’il venait d’enseigner, ces élèves-ci firent de très beaux dessins. Ce qui leur permit d’avoir une bonne note !
La cloche sonna à nouveau pour la fin du cours de dessin.



Mademoiselle Claire travaillait avec l’esprit soulagé, en compagnie de la classe de Marie à la fin de la journée. Elle aussi put donner son cours de géographie en paix ! Elle poursuivit la leçon qu’elle avait abordée l’autre jour. Elle répondit aux questions de ses élèves et leur expliquait sa leçon. Tout cela pour en faire un cours bien organisé.
Malheureusement, Monsieur Daniel n’eut pas la chance d’avoir la classe de Marie, aujourd’hui ! Quand la cloche annonça la fin de la journée, il était épuisé et content que cette journée infernale puisse enfin se terminer !
En sortant de l’école, Richard attendit Marie et son professeur de langue. Les élèves des autres classes quittaient l’école bruyamment.
Richard patientait encore mais Monsieur Jacques ne vint pas le rejoindre à la sortie.
Richard décida alors de retourner à l’intérieur de l’école pour voir ce que son professeur était en train de fabriquer, ne se souvenant peut-être pas de leur rendez-vous !
Dans les couloirs de l’école, il le trouva en train de discuter avec Monsieur Ledroit, au sujet du problème qu’il fallait résoudre.
Monsieur Jacques essayait de convaincre le directeur que Richard pouvait avoir une chance de régler leur problème. Malheureusement, le directeur ne faisait pas confiance à Richard.
Monsieur Jacques et le directeur remarquèrent justement Richard qui les écoutait et attendait qu’ils terminent pour pouvoir partir en compagnie de son professeur.
Monsieur Ledroit interrogea Richard pour savoir ce qu’il voulait :
Alors mon garçon ? Que fais-tu ici ? Tu devrais être parti depuis longtemps, affirma Monsieur Ledroit.
Oui, Monsieur le directeur ! Normalement, je devrais être déjà parti, mais j’avais un rendez-vous avec Monsieur Lalettre.
Un rendez-vous ? À quel sujet ? Pourrais-je savoir ? demanda Monsieur Ledroit.
Il s’agit du problème dont vous nous avez parlé ce matin, répondit Richard.
Dois-je comprendre que vous entreprenez de régler ce problème ensemble ? questionna Monsieur Ledroit.
C’est un peu cela, Monsieur le directeur, annonça Richard.
Dites-moi, mon cher Jacques, comment pensiez-vous résoudre ce problème avec ce jeune homme ? demanda Monsieur Ledroit.
Je ne sais pas encore, Monsieur Ledroit. Il m’a proposé son aide tout seul, ce matin ! Je n’avais rien demandé, affirma Monsieur Jacques.
Il s’est proposé tout seul ? Croyez-vous qu’il puisse régler un problème comme celui que nous avons ? s’étonna Monsieur Ledroit.
Sincèrement, je n’en ai aucune idée ! Mais je sais qu’il a résolu le problème des tourments de Mademoiselle Lafleur ! répliqua Monsieur Jacques.
C’est insuffisant pour pouvoir régler les choses actuelles ! remarqua Monsieur Ledroit.
Pourquoi pensez-vous que c’est insuffisant, Monsieur le directeur ? demanda Richard.
Parce que je pense qu’un simple jeune garçon ne pourra jamais nous aider ! C’est tout ! rétorqua Monsieur Ledroit.
Mais je pourrais très bien avoir une aide très précieuse qui pourrait résoudre ce problème ! affirma vivement Richard.
Non, non et non ! Cela ne se passera pas comme cela ! Monsieur Lalettre a pris toute la responsabilité en charge, ce sera lui qui s’occupera de cette affaire ! ordonna Monsieur Ledroit.
De son côté, Marie avait complètement oublié qu’elle avait un rendez-vous avec Richard. Pour lui parler, elle le chercha un peu partout, sans succès ! Elle retourna à l’école pour voir



s’il s’y trouvait encore. Lors de son retour à l’école, elle le vit sortir de l’établissement, l’air complètement abattu.
En l’apercevant, il retrouva le sourire et lui proposa de l’emmener là où il était possible de trouver une solution pour régler le problème de l’école.
Elle accepta sa proposition, mais voulut savoir également, quelle était la raison de cet abattement si soudain.
Tout à coup, elle se souvint du rendez-vous qu’il lui avait donné à l’heure du déjeuner.
Celui-ci lui expliqua ce qui s’était passé à l’école entre le directeur et Monsieur Jacques. Ainsi que les opinions du directeur à son sujet.
Elle lui dit que ce n’était pas grave si Monsieur Jacques ne les accompagnait pas, et qu’il ne fallait pas donner autant d’importance aux opinions du directeur.
Il n’était pas du même avis qu’elle, mais il décida de mettre cette affaire de côté pour le moment.
Richard et Marie traversèrent le village, et en chemin, ils rencontrèrent Évelyne et Nadia.
Les deux jeunes filles leur demandèrent où ils allaient comme ça ensemble.
Richard expliqua donc ce qu’il avait l’intention de faire avec Marie. Évelyne et Nadia demandèrent l’accord de Richard pour les accompagner. Elles pensaient qu’elles pouvaient lui être utiles, et remplacer Monsieur Jacques. Il donna son accord, et les deux jeunes filles rejoignirent leurs amis.
Richard servait de guide pour Marie, car Évelyne et Nadia avaient bien une idée de l’endroit où il avait l’intention de se rendre.
Ils poursuivaient leur chemin tranquillement. Mais Marie se posait bien des questions sur ce qu’elle allait faire avec ses amies, mais surtout où se rendaient-ils ?
Cependant, elle n’interrogea aucune de ses amies. Et puis, savaient-elles quelque chose à ce sujet ? Pour le moment, Marie resta dans l’ignorance.
Bien qu’il ait retrouvé le sourire avec Marie, Richard montrait encore quelques signes d’ennuis. Nadia le remarqua, car elle connaissait si bien son cousin qu’elle pouvait voir quelle était son humeur chaque jour :
gaieté, tristesse, ennuis, nervosité ou tout autre !
En l’observant comme cela, elle ne s’était jamais trompée sur son humeur. Elle lui demanda aussi ce qu’il avait. Il lui parla de ce qu’il avait vu et entendu avec Monsieur Ledroit et Monsieur Jacques, mais surtout de l’opinion du directeur !
Comme Marie, Nadia lui conseilla de ne pas porter trop d’importance aux opinions du directeur. Que s’il pensait pouvoir aider Monsieur Jacques, qu’il le fasse sans se soucier du directeur et de ses bêtises.
De plus, Nadia croyait en les capacités de son cousin. Pourtant ce n’était pas son genre de s’inquiéter comme cela ! Y avait-il d’autres détails dont il ne lui aurait pas parlé ?
Pour le savoir, elle pensa le questionner quand Marie et Évelyne ne seront plus là.
Le petit groupe arriva à la sortie du village, Marie demanda alors à ses amies où ils étaient en train de l’emmener. Ce n’était pas normal qu’ils aillent à la sortie de Féerie ! Normalement, ils ne sont pas autorisés à s’éloigner ! Alors pourquoi se rendaient-ils à cet endroit ?
Évelyne expliqua à Marie qu’effectivement, en principe ils n’ont pas le droit de s’éloigner ! Mais ils pouvaient sortir de Féerie jusqu’à une certaine et minime distance. Tant qu’ils restent dans la région et aux alentours du village, ils pouvaient y aller.
Là, où ils se rendaient, c’était dans le bois qui se trouve près du village affirma Nadia.
Dans le bois qui se trouve près du village ? s’affola Marie.




Richard intervint en lui demandant si elle se souvenait de l’autre jour, où elle y était déjà allée avec lui. Marie répondit « Oui » à Richard, mais elle lui rappela que ce jour-là, Martin était également présent !
Évelyne dit à Marie que si Martin n’était pas là, aujourd’hui, ce n’était pas grave. Qu’il n y avait rien à craindre. C’était sans danger !
Puis Richard, Évelyne et Nadia poursuivaient le chemin. Marie restant toute seule fut un peu forcée à les suivre ! Ils arrivèrent finalement à l’entrée.
Prêts à pénétrer dans le bois enchanté.
Marie se retrouvant une seconde fois à cet endroit, avait toujours un peu peur.
Son guide lui rappela ce qu’elle y avait vu, mais cela ne la rassura que très peu.
Le jeune garçon lui révéla que c’était dans ce bois que l’on pouvait résoudre la plupart de leurs problèmes. Évelyne et Nadia approuvèrent ce qui donna un peu de courage à Marie, et elle accepta finalement d’y pénétrer une nouvelle fois, dans cet endroit, si mystérieux.
C’était si silencieux, si calme, même à l’entrée qu’elle en avait encore plus la chair de poule.


Comparé à ce midi, au réfectoire qui avait été si bruyant et il y avait aussi beaucoup de monde, mais ici, c’était si désert ! Il n’y avait qu’elle, ses deux amies et Richard. Personne d’autre !

lundi 8 février 2016

Chapitre 6

Chapitre 6
La promesse


Le lendemain matin, en arrivant à l’école, Marie vint trouver Richard afin de lui expliquer comment elle voulait faire connaissance avec lui. Alors qu’il l’écoutait très attentivement, Martin arriva. Il demanda à Marie si elle était vraiment décidée à passer plus de temps avec Richard. Elle rappela à Martin qu’elle l’avait promis à Nadia.
Malgré cet argument, Martin n’apprécia pas beaucoup la décision de Marie, il avait trop peur de la perdre. Il pensa qu’il pourrait en discuter avec Richard à l’heure du déjeuner. Enfin, les cours commencèrent avec Mademoiselle Jeanne et ses leçons de mathématiques.
Marie écoutait très bien Mademoiselle Jeanne, mais elle était un peu troublée par toutes les explications d’algèbre de cette dernière. Mais elle n’osa pas poser la moindre question à son professeur. Richard remarqua les troubles de Marie, et demanda à Mademoiselle Jeanne si elle pouvait arrêter son cours pendant un moment, en lui donnant les raisons de cette demande.
Après l’arrêt du cours, Richard interrogea Marie, pour savoir ce qu’elle ne comprenait pas.
Elle hésita pour répondre, même à Richard ! Nadia intervint dans l’affaire, et la rassura en lui disant qu’elle n’avait rien à craindre en répondant aux questions de Richard avec ou sans la présence de toute la classe.
Marie, toujours troublée, porta son regard sur Évelyne, comme pour lui demander son avis.
Évelyne fit un signe de la main pour l’inciter à répondre à ces questions.
Finalement, Marie se décida et répondit à Richard ce qu’elle trouvait un peu complexe ou ce qui était incompris. Mademoiselle Jeanne réexpliqua alors à Marie ce qui la troublait.
Malheureusement, cette seconde explication de sa part n’éclaircit pas plus l’esprit de Marie.
Richard prit la parole pour expliquer à Marie le tout, une troisième fois, mais de façon simplifiée.
Avec cette intervention, elle comprit enfin le cours de Mademoiselle Jeanne. Toutes les deux remercièrent Richard. Marie fit un sourire à Nadia, puis à Évelyne.
Mademoiselle Jeanne put reprendre son cours, le problème étant résolu. La matinée se termina sans le moindre autre incident.
La cloche sonna pour annoncer l’heure du repas. Les élèves prirent leurs affaires et partirent pour le réfectoire.
À table, Martin fut un peu ennuyé, car il souhaitait parler à Richard, comme il l’avait prévu. Mais Richard déjeunait en compagnie des amies de sa princesse. Il ne pouvait donc pas lui parler discrètement sur des sujets intimes et personnels. Il pensa qu’il pourrait encore lui parler après le déjeuner.
Pendant le repas, Richard discuta beaucoup avec Évelyne, Nadia et Julie. Cela lui prenait du temps.
Ainsi, Martin termina son repas bien avant Richard, qui avait déjeuné en compagnie de Marie.
Seulement, ils avaient mangé tous les deux dans le plus grand silence.
Ne faisant que se regarder l’un, l’autre, en gardant leurs sentiments amoureux cachés.
Martin observait Richard de sa place dans le réfectoire pour pouvoir l’aborder à la première occasion.
Enfin, Richard termina son repas. Il se leva en prenant son plateau pour le déposer comme tout le monde ! Dès que Martin vit cela, il fit de même et rejoignit celui qu’il avait
attendu si longtemps !
Ils allèrent ensemble dans la cour de récréation.
Martin lui révéla, ce qu’il éprouvait pour Marie et lui demanda de ne pas en faire trop, au risque de la séduire.
Mais Richard déclara à Martin qu’il savait déjà tout cela, et qu’il n’y avait pas de risque pour les sentiments de Marie. Il lui avoua qu’il ne désirait qu’obtenir l’amitié de Marie, et qu’il savait que pour gagner son coeur, c’était peine perdue.
Martin voulut savoir comment Richard pouvait être déjà au courant de tout cela. Il s’agissait de ses sentiments et ceux de Marie. Qui lui aurait dit comment se présentait la situation ?
Richard refusa de lui répondre concernant ces détails, il répondit seulement qu’il s’agissait d’une surprise pour Marie, de sa part et de ses amies.
Il ne lui en apprit pas plus. Cependant, il le rassura davantage, en lui disant qu’il ne perdrait certainement pas celle qu’il aime.
Quand ils finirent leur conversation, Martin s’en alla, tandis que Marie venait voir Richard, à son tour.
Elle le remercia encore, pour ce qu’il avait fait en classe, durant le cours de mathématiques.
Avec toute sa modestie et sa gentillesse, il lui répondit que ce qu’il avait fait, était peu de chose. Si elle avait besoin de lui, pour des sujets plus importants et plus sérieux, il serait toujours à sa disposition !
Pendant qu’elle discutait avec Richard afin de mieux le connaître, Évelyne, un peu plus loin, écoutait leur conversation avec beaucoup d’intérêt.
Les réponses de Richard surprirent beaucoup Marie, qui tout doucement, découvrit le caractère de celui-ci. Elle lui posa de nombreuses questions sur sa vie avant son installation au village de Féerie.
Dans la ville, où il avait vécu auparavant, la vie n’y était pas facile.
Mais cela ne l’avait pas empêché d’être un bon et gentil garçon.
C’était d’ailleurs pour cette raison que beaucoup de filles cherchaient à gagner son amitié ou même son coeur !
Étant intelligent, cela attirait encore plus les filles.
Malgré son succès, il n’en avait pas encore trouvé une à sa convenance, comme Marie. Mais il lui apprit que même s’ils avaient quelques points communs, tous les deux, il n’était pas fait pour elle. N’espérant qu’obtenir son amitié et également celle de Martin.
Marie lui apprit que la vie de Martin avait été assez semblable à la sienne, avant son installation à Féerie.
Ce week-end, elle avait appris beaucoup de choses sur Martin. Mais Marie fut intriguée, car comment Richard pouvait-il savoir qu’il n’y avait aucun risque pour qu’elle perde Martin ?
Évidemment, Richard ne put pas répondre à cette question.
Une fois de plus, Marie fut déçue de cette réponse.
Pendant ce temps, Évelyne qui écoutait discrètement tout ce que disait Richard, donna encore plus d’intérêt à ces paroles. Elle était cachée dans un coin, de façon à ce que Richard, très observateur, ne puisse la remarquer.
Il était bientôt l’heure de reprendre les cours, Marie laissa Richard, en le remerciant de lui avoir donné toutes ces précieuses informations.
En s’en allant, elle semblait un peu plus confiante à l’égard de celui-ci.
Évelyne guettait toujours Richard, de sa cachette.
Après cette longue conversation avec Marie, il se détendit pendant un moment, en attendant que les cours reprennent. Évelyne regardait le beau garçon se reposer, semblant ne pas vouloir sortir de son coin.
La cloche sonna, annonçant la reprise des cours.
Monsieur Jacques donna un cours de langue anglaise. Avec ses difficultés habituelles, Nadia posa encore des questions à son professeur. La grammaire anglaise, n’était pas sa tasse de thé.
Elle s’en sortait bien pour apprendre le vocabulaire et elle était bonne en prononciation.
Mais ce n’était vraiment pas le cas avec la grammaire !
Martin, étant nouveau dans cette école, fut surpris que Nadia puisse poser autant de questions au professeur. Monsieur Jacques la laissait parler, parce qu’il connaissait toutes ses difficultés.
Tout comme son cousin Richard.
À la fin de la journée, Monsieur Jacques donna les devoirs à faire et les élèves prirent leurs affaires pour rentrer chez eux.
À la sortie de l’école, Marie observa Nadia qui discutait avec son cousin. Elle l’entendit lui demander s’il pouvait l’aider ce soir à faire les devoirs d’anglais. Comme d’habitude, le jeune homme ne refusa pas d’aider sa cousine dans ses études.
Ensemble, Richard et Nadia se rendirent chez les Dupont. Marie les suivit pour savoir comment allait se passer la suite des événements.
Quand Madame Dupont vit Nadia rentrer en compagnie de Richard, elle comprit tout de suite que sa fille avait besoin d’aide pour faire ses devoirs d’école. En effet, à quelques exceptions près, il était rare qu’elle ramène son cousin à la maison pour d’autres raisons.
Marie arriva un peu plus tard chez les Dupont et frappa à la porte.
Madame Dupont ouvrit, et en voyant Marie à la porte, lui demanda la raison de sa venue à cette heure. La jeune fille lui répondit qu’elle avait entendu Nadia demander l’aide de Richard pour faire les devoirs de ce soir et qu’elle voulait se joindre à eux.
Madame Dupont la questionna, dans le but d’apprendre si Richard et Nadia étaient au courant de ce désir si soudain de sa part.
La réponse fut négative, mais elle lui annonça ce qu’elle souhaitait.
Se joindre à eux, dans le seul but, de découvrir comment Richard s’y prenait pour aider sa cousine à faire les devoirs. Et ainsi, faire un peu plus connaissance avec lui. Souhaitant également savoir si Richard était aussi formidable que le prétendait Nadia.
La jeune femme fit entrer Marie dans la maison et l’emmena auprès de Richard et de sa fille. Elle leur expliqua quelles étaient les intentions de Marie qui fut acceptée de bon coeur dans le petit groupe. Ils avaient à peine commencé à sortir leurs affaires pour faire les devoirs et les terminer le plus rapidement possible. Mais Nadia demanda à Marie de ne pas parler de tout cela à qui que ce soit, même pas à Martin ! C’était une seconde promesse que Nadia demandait à Marie ! Marie donna encore sa parole à Nadia. Mais Nadia la prévint que si elle ne tenait pas parole, elle serait aussitôt exclue du groupe. Marie accepta les conditions de son amie, puis elle s’installa dans la chambre.
Bien que Marie et Nadia soient de bonnes amies, la jeune fille découvrit pour la première fois, la chambre de son amie.
C’était une chambre bien rangée et coquette, bien féminine. Il s’y trouvait également des appareils en tous genres. Téléviseur, lecteur DVD, chaîne laser, caméscope et ordinateur portable. On y trouvait dans certains endroits des objets que Marie ne connaissait pas. Il y avait surtout beaucoup de livres, de DVD et de CD. Tous bien rangés sur des étagères.
Mais il n’était pas l’heure de visiter la maison de son amie. Les devoirs d’école étaient bien plus importants.
Nadia, assise à son bureau avec son cousin près d’elle, était prête à commencer les exercices d’anglais que Monsieur Jacques avait donné.
Marie s’approcha du petit groupe, curieuse de savoir comment le tout se déroulait, tandis que Madame Dupont se retira, en laissant les jeunes gens faire leurs devoirs ensemble.
Le premier exercice d’anglais posa déjà problème à Nadia, mais Marie ne le comprit pas très bien non plus. Elle se demanda si Martin serait capable de l’aider pour faire ces exercices.
Alors que le livre d’anglais de Nadia était ouvert, posé sur le bureau, Richard prit son cahier et reprit la leçon de la journée. Il expliqua aux deux jeunes filles en quoi consistait l’exercice. Ensuite, il le commença, tout en expliquant ses réponses aux premières questions. Puis il demanda à sa cousine, les réponses aux questions suivantes, en la contrôlant de très près et très sérieusement.
Les réponses de Nadia ne furent pas toutes exactes, il lui donna les bonnes réponses, en lui disant où elle s’était trompée.
Pour les dernières questions de ce premier exercice d’anglais, il questionna Marie pour savoir si elle avait compris ce qu’il avait expliqué, ainsi que la leçon de Monsieur Jacques.
Marie eut un peu de mal pour répondre aux questions. Comme Nadia, certaines de ses réponses étaient fausses. Mais elle finit par s’en sortir, avec l’aide de Richard.
Tous les exercices d’anglais se déroulèrent comme cela. Les deux jeunes filles essayaient de répondre aux questions après avoir écouté les explications de leur jeune professeur qui les corrigeait ensuite, en leur donnant des indications supplémentaires pour qu’elles comprennent
leurs erreurs, et surtout la leçon. Ensuite, ils passèrent aux exercices de mathématiques donnés par Mademoiselle Jeanne.
Ce qui ne plut guère à Nadia ni à Marie.
Richard expliqua une nouvelle fois la leçon de mathématiques aux deux jeunes filles, en prenant des exemples basés sur les premières questions des premiers exercices.
Comme il l’avait fait pour les exercices d’anglais, le premier exercice de mathématiques n’étant pas terminé, il interrogea d’abord sa cousine pour les questions suivantes.
Elle eut encore plus de difficultés pour répondre aux questions de l’exercice qu’il lui avait imposé.
Toutes ses réponses étaient erronées ! C’est seulement après qu’il eut donné les bonnes réponses, tout en s’expliquant, que Nadia comprit enfin la leçon.
L’exercice n’étant toujours pas fini, il posa les dernières questions à Marie qui avait suivi toutes les explications.
Ayant assez bien compris la leçon, la plupart des réponses de la jeune fille furent exactes, mais il y avait encore des erreurs.
Il donna les bonnes réponses à Marie, sur les questions où elle s’était trompée, en expliquant comme il l’avait fait avec sa cousine.
Après cela, Marie comprit entièrement la leçon, comme Nadia.
Pour les exercices suivants, les deux jeunes filles n’eurent aucune difficulté pour répondre, ayant parfaitement compris la leçon, grâce à l’enseignement de Richard.
Maintenant, les devoirs terminés, Marie remercia beaucoup Richard pour son aide, et à nouveau, fut encore plus confiante envers lui. Puis elle se retira et rentra chez elle.
Richard en fit autant, quittant la demeure des Dupont en disant « Au revoir » à sa tante et à sa cousine. Marie ne dit « Au revoir » qu’à Nadia qui l’avait accompagnée jusqu’à la porte d’entrée.
Richard et Marie firent un bout de chemin ensemble. Avant de se quitter, Marie lui dit :
      – À demain, Richard ! Je compte sur toi !
      – À demain, Marie ! Ne t’en fais pas, je serai là ! Il n’y a pas de raison pour que je sois absent.
      – Quand Nadia te redemandera de l’aider pour faire ses devoirs, est-ce que je pourrais encore me joindre à vous ?
      – Pour moi, pas de problème ! Il faudra simplement demander à ma cousine, si elle est d’accord pour que tu reviennes avec nous, chaque fois qu’elle me demandera mon aide pour faire les devoirs, après tout, tu fais partie du groupe.
      – Entendu, je le lui demanderai demain, avant que les cours ne commencent. Sinon, elle n’avait pas tort à ton sujet. Tu es bien différent de tous les autres garçons du village.
J’espère que cela continuera comme ça et que je ferai d’autres découvertes aussi positives à ton sujet.
Au revoir !
      – Au revoir, Marie !
Puis ils partirent chacun de leur côté.
Richard pensait que ses relations avec Marie pourraient s’améliorer jusqu’à devenir « amis », tous les deux. Les choses semblaient lui être avantageuses, c’était un bon début ! Mais cela se passera-t-il aussi bien avec Martin ? Martin qui ne faisait pas encore confiance à Richard ! Il avait trop peur de perdre sa chère Marie.
Rentré chez lui, Richard se rendit dans sa chambre et se reposa.
Pendant qu’il se détendait, sa mère entra dans la chambre et lui demanda s’il était encore allé aider sa cousine pour faire les devoirs, car il ne l’avait pas prévenue ! Comment cela s’était-il passé ?
Richard raconta à sa mère qu’aujourd’hui, Marie était entrée dans le groupe et qu’il avait fait les devoirs avec elle en supplément. Il révéla aussi les conditions que Nadia avait imposées à son amie.
Madame Duhaut s’étonna que Nadia puisse imposer de telles conditions !
Que Nadia veuille que son amie Marie soit exclue du groupe si jamais elle parlait de l’aide qu’il lui apportait ! Ne serait-ce pas un peu exagéré ?
Madame Duhaut dit à son fils qu’elle appellerait Nadia plus tard pour comprendre les raisons de sa nièce à vouloir de telles choses !
Ensuite, Richard continua son récit sur les événements qu’il y avait eus durant les devoirs.
D’après ce qu’il avait pu observer, Marie avait l’air d’avoir autant de difficultés que Nadia en sciences. Avant qu’elle ne lui demande, aujourd’hui, de l’aider à faire les devoirs, il ne savait pas comment elle s’en sortait. Mais à présent, cela n’avait plus aucune importance.
En la faisant travailler après Nadia et en suivant les explications qu’il avait données, elle avait assez bien su faire la fin des exercices.
Cela s’était passé plus ou moins comme cela, aussi bien pour les exercices d’anglais que pour les exercices de mathématiques. Marie paraissait s’intéresser autant à son aide que Nadia.
Et puis, en quittant la demeure de sa Tante Patricia, Marie lui avait bien dit « Au revoir » et elle comptait sur lui pour le voir demain. Ce qui était plutôt inattendu !
Alors que Richard et sa mère continuaient de discuter, Monsieur Duhaut rentra du travail avec l’estomac dans les talons ! Il appela sa femme et demanda si le repas était prêt.
Madame Duhaut, en regardant le réveil de son fils, vit qu’elle était très en retard pour la préparation du dîner ! D’abord, Richard était rentré assez tard, et après, pendant leur discussion, le temps avait nettement avancé !
Monsieur Duhaut fut très mécontent de ce retard ! Il était affamé, l’heure du repas était passée, mais rien n’avait été préparé :
      – Simone, peux-tu m’expliquer quelle est la raison de ce retard ? demanda Monsieur Duhaut.
      – Je suis désolée, Bernard ! Je n’ai pas tellement fait attention à l’heure ! Vois-tu, ce soir, il s’est passé tant de choses ! répondit Madame Duhaut.
      – Il s’est passé beaucoup de choses ? Était-ce des choses intéressantes ? Je suppose que oui ! Sinon cela ne t’aurait pas autant captivée, remarqua Monsieur Duhaut. Mais peux-tu me dire de quoi il s’agit ?
      – Excuse-moi, Bernard, mais si tu veux savoir tout ce qui s’est passé, interroge plutôt Richard ! Il en sait beaucoup plus que moi et si tu veux manger, il vaudrait mieux que j’aille préparer le dîner, au lieu de te raconter tout cela ! affirma Madame Duhaut.
Madame Duhaut partit dans la cuisine, et Monsieur Duhaut alla trouver son fils pour s’informer au sujet de ce qui s’était passé.
Richard expliqua à son père qu’il avait encore aidé Nadia à faire les devoirs, mais que ce soir, Marie était entrée dans le groupe. Il parla également des conditions que Nadia avait imposées à Marie. Avec tout cela, il avait complètement oublié de prévenir Maman ! Il a donc fait les devoirs avec Nadia et Marie chez Tante Patricia. Cela lui a pris du temps. Quand il est rentré à la maison, Maman s’était doutée de la raison pour laquelle il était rentré aussi tard ! Il était parti se détendre dans sa chambre. Plus tard, Maman était venue le trouver et l’avait interrogé
sur les événements qui avaient pu se produire durant les devoirs. Il lui avait raconté beaucoup de choses sur ce qui s’était produit chez Tante Patricia au sujet des devoirs, mais aussi sur les nouvelles relations qu’il avait obtenues avec Marie.
De nouvelles relations avec Marie ? Cela surprit Monsieur Duhaut.
Richard lui dit qu’il pensait que cela était un bon début pour qu’il puisse acquérir l’amitié de Marie. Tôt ou tard, il pensait pouvoir l’acquérir. Il en était même assez certain, avec toujours quelques doutes, mais peu.
Le récit de Richard intéressait également beaucoup son père. Monsieur Duhaut ne prêtait plus aucune attention à ce qui se passait autour de lui, à part le récit de son fils.
Enfin, Madame Duhaut qui s’était dépêchée pour préparer le dîner, appela son mari et son fils pour manger. Ils arrêtèrent donc leur discussion et se rendirent dans la salle à manger.
Ils y trouvèrent de beaux plats qui sentaient très bon. Madame Duhaut avait fait preuve de beaucoup de talent. Elle était en retard pour la préparation du dîner par rapport à l’heure. Elle s’était beaucoup dépêchée car son mari avait très faim et le résultat était saisissant.
Toute la famille se mit à table et mangea. La qualité des plats ouvrit l’appétit de Richard.
Quant à son père qui avait oublié sa faim en écoutant le récit de son fils, il retrouva son appétit en mangeant les plats que sa femme lui avait cuisinés.
Tout le monde était parfaitement satisfait du dîner de ce soir, même s’il avait été cuisiné assez tardivement.
Durant le repas, Richard poursuivit son récit en y ajoutant des détails dont il n’avait pas encore parlé.
Le dessert fut servi et le dîner put prendre fin. Pour digérer Richard partit dans sa chambre. Son père s’installa dans le fauteuil du salon et sa mère s’assit sur le canapé pour faire de même.
Alors qu’il digérait, Richard regarda l’heure. Il était tard ! Il alla se laver les dents, puis se relaxa un peu en écoutant de la musique avant de se coucher.
Endormi, il rêva des relations qu’il avait obtenues avec Marie. Jour après jour, elle suivrait tous les conseils de sa cousine Nadia. Ainsi ils s’entendraient tout doucement, de mieux en mieux !
En l’aidant à faire les devoirs, Marie l’apprécierait davantage et comme ses amies, elle se mettrait à l’admirer !
En classe, par groupe de trois aux travaux pratiques de sciences physiques ou naturelles, elle se joindrait à lui et Nadia. Avec son aide, elle obtiendrait de bonnes notes comme Nadia.
Pour comprendre les leçons des matières scientifiques, ce serait beaucoup plus facile pour elle qu’avec un être anonyme qui à ce sujet n’était pas dans son rêve.
Au fur et à mesure qu’il passerait davantage du temps avec elle, qu’ils discuteraient ensemble, les choses s’amélioreraient.
Tout cela avancerait très lentement, mais dans son rêve il aurait quand même gagné l’amitié de Marie. Bien qu’il lui faille attendre assez longtemps !
Elle aurait découvert l’amour de Martin et ne craindrait donc plus de le perdre à cause de son amitié. Ils pourraient alors faire certaines choses ensemble sans le moindre problème.
Subitement, son rêve prit fin ! Mais il ne se réveilla pas et un autre rêve débuta.
Il se promenait dans le bois enchanté et y vit la fée Rose à qui il devait la rencontre de Marie et Martin.
La fée lui faisait visiter son bois qui était largement plus grand qu’il n’en avait l’air.
Pendant son sommeil, il découvrait des choses fantastiques, merveilleuses, insoupçonnées.
Avec la fée, il continuait sa visite. Dans le bois, il y avait énormément de choses et d’êtres magiques. Elle l’emmenait même à un champ de plantes magiques. En outre, il y avait d’autres endroits qui étaient bâtis avec des pierres et des métaux précieux.
Apparemment, la fée Rose était très riche ! Mais à quoi pouvait lui servir tout cet argent ?
Puis elle ramenait son invité à la merveilleuse clairière et elle lui adressait la parole :
      – Écoute-moi bien, Richard ! Cette nuit, je suis entrée dans ton sommeil et dans tes rêves parce que très bientôt, tu devras à nouveau intervenir, car Marie et Martin vont avoir de graves ennuis ! Bien sûr, je serai là pour t’aider, mais toi aussi, tu devras agir pour les sortir de ce mauvais pas, annonça la fée Rose.
      – Il va falloir que j’agisse ? Mais que pourrais-je faire ? Je ne suis pas un magicien, remarqua Richard.
      – Tu es suffisamment intelligent pour pouvoir t’en sortir. Tu sauras très bien ce qu’il faudra faire ! affirma la fée Rose.
      – Mais pourquoi faut-il que ce soit moi qui les sorte de cet embarras ? demanda Richard.
      – Parce que tu es celui qui sera le plus doué pour ce genre d’affaire ! répondit la fée.
      – Pourtant je n’ai encore jamais fait quoi que ce soit de semblable ! dit Richard.
      – Oh si ! Tu as souvent résolu ce genre d’affaires et puis cette fois, tu auras mon aide en plus, affirma la fée. Tu as protégé ta cousine contre des voyous lorsque tu as retrouvé Nadia ! Tu as eu l’idée d’emmener Évelyne et Nadia dans mon bois, après l’avoir étudié, pour résoudre les tourments de Marie.
      – Oui ! Mais il s’agissait de choses que j’avais déjà étudiées ! Tandis que cette fois, je ne sais encore rien de l’affaire qui embarrassera Marie et Martin ! répliqua Richard.
      – Tu auras tout le temps qu’il te faudra pour étudier le problème,
annonça la fée. Fais-moi confiance comme tu l’as toujours fait.
      – Bon, d’accord ! Je vous fais confiance, mais je ne pense pas vraiment pouvoir régler ce problème sans vous, répondit Richard.
Ne t’inquiète pas, tout se passera très bien, rassura la fée Rose. Le second rêve de Richard prit fin à son tour et il plongea dans un sommeil profond, sans rêve.
À partir de ce moment, son esprit fut au repos complet. Plus rien ne troubla son sommeil.
Il dormit comme cela pendant environ une heure et demie.
Reposé, il se réveilla et il songea au rêve qu’il venait de faire.
Était-ce sérieux ou n’était-ce qu’un simple rêve ? Il y réfléchit longuement au lit. Mais il n’aboutit à rien. Cela commençait à le perturber.
Que pouvait-il arriver à Marie et Martin ?
Il se creusait la tête, couché dans son lit, dans le noir et le silence.
C’était vraiment difficile de trouver une réponse à un tel problème !
Et même s’il avait l’aide de la fée Rose, comment pourrait-il intervenir ou étudier l’affaire ?
Ces pensées le tracassaient tellement qu’il en perdit son calme.
Soudain, ses yeux se fermèrent tout seuls et il s’endormit à nouveau, sans avoir sommeil !
Qu’arrivait-il ? Il s’était pourtant bien reposé ! D’où venait ce sommeil si étrange ?
Ensuite, en dormant, il vit le lycée devant lui. Il entrait dans l’établissement et passait de classe en classe, comme s’il était en train de visiter l’école. Le temps s’écoulait et les élèves arrivaient dans leur salle respective, comme tous les matins.
Cependant, cette fois-ci, ils étaient tous un peu bruyants, lors de leur arrivée ! Il retraversait les classes qui étaient toutes très bruyantes, jusqu’à sa propre classe. Etrange, Monsieur Jacques donnait son cours à sa classe qui était plutôt calme et tranquille, comparée aux autres.
Serait-ce une information qu’il viendrait d’obtenir ? Il ressortait de la salle et traversait le couloir. Plus loin, il y avait le directeur qui arrivait.
Était-ce une seconde information qu’on lui aurait donnée pour répondre à toutes ses questions ? Il voyait Monsieur Ledroit avancer jusqu’à sa salle de classe et y entrer.
Puis il n’y eut plus rien.
Tout ce qu’il venait de voir, qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ?
Cela avait forcément une signification, une explication ! Mais laquelle ?
Et comment avait-il pu voir tout cela ? Et pourquoi ?
Cette nuit était pleine de mystère ! Ce sommeil étrange continuait sans incident.
Il était toujours endormi. Il ne se produisait plus rien, mais il ne se réveillait pas non plus. Par contre, ce léger sommeil calmait son esprit et ses pensées. Et cela le détendait, ce qui fut agréable !
Toute sa tension nerveuse s’envola, pour laisser la place au calme et à la tranquillité.
En revenant, le calme et la tranquillité chassèrent toutes les questions qu’il se posait. Il les mit de côté.

Enfin, le jour se leva ! Richard dormit quelques heures de plus. Tout à coup, son réveil sonna, ce qui le sortit de ce sommeil mystérieux. Mais cela ne le brusqua nullement. Il put donc se lever calmement et en pleine forme !