Chapitre 3
Le voeu de Marie
Dans la clairière, toutes les roses
s’illuminaient ! Elles brillaient comme des lampes de décoration ! Par cette
légère lumière, autour de la clairière, les feuilles des arbres en diamant
montraient quelques brefs éclats supplémentaires et plus intenses.
Évelyne et Nadia qui regardaient
craintivement la fée, virent que la lumière jaune et étoilée qui brillait
autour d’elle, devenait rose ! Ses cheveux blonds devenaient légèrement dorés.
Richard apprit donc à la fée ce qu’Evelyne et Nadia voulaient faire pour leur
amie Marie. Il parla sans hésitation :
– Voilà, Mademoiselle la fée. Ma cousine et son amie Évelyne ont une
amie du nom de « Marie Lafleur ».
D’après ce qu’Evelyne m’a expliqué, Marie serait à la recherche d’un fiancé.
Malheureusement, aucun garçon du village de Féerie ne lui plaît et nous n’avons
pas le droit de nous éloigner du village, nous devons rester dans la région, ce
qui pose problème.
À cause de cela, elle a beaucoup de
tourments. Elle ne sait pas comment faire pour trouver son prince charmant.
Toutes ses amies se sont réunies pour discuter de l’affaire. Néanmoins,
personne n’a eu la moindre idée pour lui rendre service.
Moi, j’ai eu l’idée de venir ici. Je
savais parfaitement que c’était risqué, mais pourquoi ne pas essayer ? Et
voilà, j’ai obtenu la solution à notre problème.
– Oh, cesse donc de m’appeler « Mademoiselle la fée ». Appelle-moi
plutôt par mon nom, lui rétorqua t-elle.
Appelle-moi « Mademoiselle Rose » !
C’est plus joli et moins gênant.
Ça me ferait même très plaisir ! Ce
n’est pas pour rien que je vous ai donné mon identité !
Votre amie « Marie Lafleur » se
cherche un fiancé ! Mais, aucun des garçons du village de Féerie ne la charme !
Et vous êtes limités à la région du village de Féerie ! C’est bien cela,
n’est-ce pas ?
– Oui, Mademoiselle Rose ! C’est bien cela, vous avez tout saisi. Et je
suis désolé de vous avoir offensée.
– Tu vois, tu y arrives très bien, à m’appeler par mon nom. J’en suis ravie
et j’accepte tes excuses.
Ecoutez-moi ! La semaine prochaine,
lundi, je vais faire venir une nouvelle famille dans le village qui
s’installera près de la maison de votre amie Marie.
Dans cette famille, il y aura un
jeune garçon de votre âge, qui s’appellera « Martin Laurier » et qui sera le
prince charmant de Marie.
Ils s’aimeront passionnément, tous
les deux, et de façon réciproque.
Il suffira de préparer leur
rencontre à l’école, et vous n’aurez plus qu’à laisser faire les choses.
– Merci
infiniment, Mademoiselle Rose. Je suis ravi d’avoir fait votre connaissance et
de savoir que vous pouvez nous sortir de cet embarras.
Merci encore !
Évelyne et Nadia se mirent à
remercier la fée à leur tour, elle accepta volontiers leurs remerciements et
leurs excuses.
La fée s’éclipsa en quelques
instants et le trio repartit en sens inverse.
Sur la route, Évelyne et Nadia
remercièrent également Richard qui avait eu l’idée de les emmener dans le bois
magique de la fée, et d’avoir eu le courage de lui parler. Mais Richard leur
disait que ce qu’il avait fait, n’était rien.
À présent, le mystère du bois était
percé. Il s’agissait en effet d’un bois magique, habité par une fée. Richard se
pressait de rentrer pour raconter ses découvertes à ses parents.
En arrivant à la maison, les parents
de Richard étaient impatients de savoir ce que Richard avait vu dans le bois :
– Alors Richard ?
Qu’est-ce que tu as trouvé ou vu ? commença Madame Duhaut.
– Oh, il y a
plein de choses magnifiques ! Des plantes en métaux précieux ou en pierres
précieuses ! C’était splendide ! Mais à part ça, ce bois appartient à une fée
qui fait le bien dans la région. répondit Richard.
– Une fée ? Tu en
es sûr ? demanda Monsieur Duhaut. Tu ne crois pas que tu aurais pu avoir rêvé ?
– Certain, Papa !
Je suis également persuadé que j’étais bien éveillé ! Et puis, avec tout ce qui
s’est passé, je ne peux pas m’être endormi ! affirma Richard.
– Pourquoi ? Il
s’y est passé des choses particulières ? questionna Madame Duhaut.
– Particulières… Pas
vraiment ! Je dirais plutôt problématiques ! dit Richard.
– Problématiques
? Pourquoi ça ? Évelyne et Nadia étaient bien avec toi, non ? remarqua Madame
Duhaut.
– Oui ! Elles
étaient bien avec moi. Justement, c’était elles, qui posaient le problème !
annonça Richard.
– Qu’est-ce que
tu veux dire ? Je ne comprends pas ! dit Monsieur Duhaut.
– Ben,
normalement, c’était à elles d’apprendre le problème à la fée. Mais elles
avaient si peur qu’elles sont restées muettes devant elle !
Heureusement, la fée a accepté que
je parle à leur place ! expliqua Richard.
Richard continuait son récit auprès
de ses parents. De leur côté, Évelyne et Nadia partirent dans le village
trouver leurs autres amies.
Évelyne les prévint pour les mettre
au courant du secours que la fée leur avait apporté pour réaliser le voeu de
Marie. Il fallait mettre tout le monde au courant, afin de préparer la
rencontre de Marie avec Martin.
Des préparations bien délicates à
faire ! De plus, aujourd’hui, c’était samedi. Il n’y avait que très peu de
temps pour organiser tout cela. Il fallait également qu’ils rencontrent «
Martin » avant Marie. Il y avait beaucoup de choses délicates et compliquées à
préparer. Ce n’était vraiment pas une surprise très facile à réaliser. Mais il
le faudrait bien, s’ils tenaient autant à aider leur amie.
Quand tout le monde fut prévenu et
que les préparations de la rencontre entre Marie et Martin eurent commencé,
Évelyne et Nadia se rendirent chez Richard.
L’horloge sonna quinze heures et
demi. Une heure et demie seulement s’était écoulée durant leur sortie dans le
bois et l’annonce de la nouvelle.
Madame Duhaut leur ouvrit la porte
et accueillit gentiment Évelyne.
Elle les interrogea au sujet de ce
qu’elles y avaient découvert, curieuse de savoir comment elles avaient réagi
face à la fée, obtenir quelques précisions par rapport au récit de Richard.
Nadia raconta à sa Tante Simone leur petite aventure.
Mais pour les explications des
préparatifs de la surprise, cela fut moins simple.
Nadia n’était pas aussi habile que
son cousin pour expliquer les choses.
Elle était plutôt maladroite pour
expliquer à Richard ce qu’il fallait faire. Évelyne et Nadia étaient justement
venues pour cela ! Madame Duhaut écoutait très attentivement Nadia, mais elle
ne saisissait pas très clairement ce que sa nièce voulait dire.
Évelyne essaya de l’aider,
néanmoins, elle ne lui apporta que très peu de renfort.
Puis, pour préciser ce qu’elles
avaient dit, elles abordèrent le sujet de l’arrivée de Martin dans le village
qui aura lieu lundi prochain.
Peut-être auront-ils besoin du
secours de Monsieur et Madame Lafleur ?
Cela pourrait très bien leur être
utile. Lundi prochain ? Cela ne leur laissait que très peu de temps pour
préparer tout cela, pensait Madame Duhaut.
Madame Duhaut conseilla à Nadia et
Évelyne, de partir dans le village, pour avertir Monsieur Jacques, pendant
qu’elle irait voir Mademoiselle Jeanne, tandis que Richard irait prévenir
Monsieur Daniel. Il fallait transmettre le message au plus vite. Et ils avaient
besoin d’un maximum de personnes pour préparer cette surprise !
Ils quittèrent la demeure de la
famille Duhaut, et partaient chacun de leur côté. Au bout d’une heure, Monsieur
Jacques, Mademoiselle Jeanne et Monsieur Daniel étaient au courant.
Ce qui intéressait tout le monde, à
présent, c’était l’arrivée de « Martin » et de sa famille dans le village de
Féerie. Il n’y avait pas une seconde à perdre. Il n’était pas difficile d’être
très discret, car Marie continuait à se tourmenter, enfermée dans sa chambre.
Ils continuaient les préparatifs et
réunis sur la place Napoléon, ils réfléchissaient de quelle manière ils
allaient recevoir Martin.
Ce cadeau posait encore de nombreux
problèmes pour être réussi, Marie ne devait pas le rencontrer avant qu’il ne
lui soit présenté, sinon, ce ne serait plus une surprise !
Des complications venaient de toutes
parts. Le problème au tracas de Marie avait été résolu.
Mais, maintenant, il fallait
arranger la rencontre.
La fée Rose avait dit qu’ils
devaient se rencontrer à l’école. Cela poserait-il une difficulté ?
Julie Lelac, une autre amie de
Marie, expliqua :
– Je connais Marie depuis de nombreuses années, et j’ai remarqué que depuis
un certain temps, en arrivant au lycée, elle se met toujours dans un coin,
seule. Nous pourrions lui cacher Martin, le temps qu’elle arrive en classe.
Puis, nous le lui présenterions par la suite. Qu’en dites-vous ? demanda Julie.
– Ce n’est pas une mauvaise idée ! constata Évelyne. Mais pour cela, il
faudrait que Martin arrive au lycée avant Marie. N’étant pas encore inscrit à
notre école, il devra passer toutes les formalités d’inscription et qu’il soit
intégré dans notre classe. De plus, ce ne sera pas nous qui le présenterons à
Marie, mais le professeur.
– Ce n’est pas un problème, puisque Monsieur Jacques et Mademoiselle
Jeanne sont avec nous. C’est vrai, ce sera l’un d’entre eux qui présentera
Martin à la classe, ou encore, un de leurs collègues.
Monsieur Daniel pourrait
parfaitement nous aider. Et puis, ils pourraient très bien annoncer à Marie
qu’il s’agit d’une surprise de notre part à tous. dit Nadia.
– Pourquoi pas ! C’est une méthode que nous pourrions mettre en oeuvre.
En tout cas, je ne vois pas comment nous pourrions faire autrement !
Dites-moi, Monsieur Jacques,
êtes-vous d’accord pour procéder de cette façon avec Mademoiselle Jeanne et
peut-être avec Monsieur Daniel et éventuellement d’autres professeurs ? demanda
Évelyne.
– Oui, bien sûr ! Quelle question ! Mademoiselle Jeanne et moi, nous préviendrons
les autres professeurs de la classe et nous nous arrangerons avec la direction
pour que Martin soit placé avec vous ! répondit Monsieur Jacques.
– Merci beaucoup, Monsieur Jacques ! Je ne sais vraiment pas comment
vous montrer ma reconnaissance ! annonça Évelyne.
−
Il n’y a pas de quoi ! C’est tout à fait naturel, et que tu me dises « Merci »,
me suffit amplement. À présent, il faudra probablement ajuster tout cela, en
vue de réussir notre surprise. Imaginez un peu si jamais cela était un échec.
Ce serait une catastrophe. Enfin, ce serait un cadeau qui ne serait pas
vraiment « cadeau ». Alors, le mieux, c’est que nous continuions à nous
préparer pour une réussite totale, dit Monsieur Jacques.
Le groupe poursuivait sa petite
réunion. Comment s’y prendre pour cacher Martin à Marie. S’il doit s’installer
près de chez elle, la rencontre risquerait de se faire dans ces conditions, et
ce serait dommage.
Richard pensa à la fée du bois, ils
lui devaient la réalisation du souhait de Marie. Tandis que tout le groupe
était en train de débattre des avantages et des inconvénients, sans que, qui
que ce soit ne s’en aperçoive,
il laissa ses amis et repartit en
direction du bois, dans le but de reparler à la fée, et de tirer des
renseignements qu’il n’avait pas récoltés lors de sa première visite.
Il sortit du village, entra dans le
bois enchanté, avança jusqu’à la merveilleuse clairière et appela la fée Rose.
Celle-ci apparut aussitôt :
– Que désire-tu
Richard ? Encore des problèmes avec cette rencontre entre votre amie et Martin
Laurier ? demanda la fée Rose.
– Oui ! Pour que
ce soit une surprise, il faudrait que nous puissions lui cacher Martin jusqu’au
jour J. Mais s’ils habitent dans des demeures assez proches, ils pourraient,
éventuellement, se rencontrer ! Alors, cette surprise de notre part serait un
échec ! déclara Richard.
– Ne vous en
faites pas ! J’ai pensé à tout ! Votre surprise sera entièrement réussie !
Martin et Marie se rencontreront comme vous l’espérez. affirma la fée Rose.
– Donc, il ne
devrait pas y avoir de problème quelconque ? demanda Richard.
– Non, il n’y en
aura pas ! Malgré, tous ces risques de rencontre, avant que vous ne présentiez
Martin à votre amie, cela ne se produira pas ! Je m’en occupe ! dit la fée
Rose.
– Est-ce
que nous pourrions dire à Marie qu’il s’agit d’un cadeau de notre part ?
questionna Richard.
– Oui, bien sûr !
Il n’y a pas de problème pour ça ! assura la fée Rose.
– Merci encore
Mademoiselle Rose ! Je ne sais vraiment pas comment vous remercier ! dit
Richard.
−
Je suis là pour ça ! Alors, va ! Et ne te fais pas de soucis ! annonça la fée
Rose.
Richard remercia à nouveau la fée,
lui dit « à bientôt », et repartit au village. Sur ce fait, Mademoiselle Rose
s’éclipsa lentement, en le regardant s’en aller.
Retourné à la place Napoléon,
Richard rapporta les paroles de la fée à ses amis, il leur expliqua tout ce que
celle-ci lui avait communiqué.
Cependant, il remarqua que Monsieur
Jacques et Mademoiselle Jeanne étaient partis.
Ils n’avaient pas encore été mis au
courant de l’existence de la fée du bois.
Et ils se demandaient comment cette
rencontre pouvait se faire, puisque personne n’avait quitté la région !
Mais la plupart des amies de Marie
l’ignoraient également. Elles se contentaient de préparer la surprise !
Maintenant, les préparatifs de cette
surprise n’étaient plus très difficiles à faire. Il suffisait que chacun
prévoyait ce qu’il annoncerait à Marie. Il fallait donc tout organiser
maintenant afin que tout le monde ne parle pas au même moment, éviter
d’éventuelles confusions, et que toutes les amies de Marie soient présentes
dans la salle. Les professeurs, eux, ne pourront pas être tous là. Chacun sera
normalement dans sa classe respective, en suivant l’heure et le jour, avec leurs
élèves habituels.
Les enseignants devaient
obligatoirement s’adapter aux circonstances.
Monsieur Jacques et Mademoiselle
Jeanne entreprirent une discussion, afin d’organiser l’ensemble. Pendant que
leurs élèves les écoutaient, ils discutaient longuement, se mettant d’accord
que l’un d’entre eux annoncera à Marie et à la classe la présentation de
Martin. Comment passer la parole aux élèves pour qu’ils révèlent à Marie, que
c’est un cadeau qu’ils lui offraient. S’adressant à elle, poliment, gentiment
et respectueusement, tout en l’étant également avec leur nouveau camarade, Martin.
Concevoir cette journée n’était pas complexe avec le secours de la fée du bois.
Quand ils auront tout fini,
peut-être faudra-t-il encore combiner quelques améliorations, mais dans le
fond, il n’y avait plus qu’à attendre.
Tous les préparatifs de la surprise
de Marie étaient terminés.
Tout était arrangé et prévu, il n’y
avait apparemment plus de problème.
Évelyne et Nadia se rendirent à la
demeure de la famille Lafleur.
Arrivées à leur destination, elles
mirent les parents de Marie au courant de la surprise. Tout en parlant du bois
enchanté et de la fée Rose.
Monsieur et Madame Lafleur étaient
ravis que le problème de leur fille puisse enfin être résolu !
Marie qui se tourmentait dans sa
chambre n’entendit pas l’arrivée de ses deux amies.
Monsieur Lafleur proposa son aide
pour réaliser cette surprise à Marie.
Évelyne, Nadia et les parents de
Marie sortirent et se rendirent dans une boutique de vêtements.
Il y avait de magnifiques robes de
diverses couleurs ! Ce qui donnait entièrement satisfaction à Madame Lafleur.
Elle cherchait de-ci, de-là des robes pour Marie. Elle les regardait, les
observait, les admirait. La vendeuse essaya de la conseiller, mais ce n’était
pas évident ! Avec les hésitations de sa cliente, la vendeuse était un peu
perdue. Mais connaissant le goût de sa fille, Madame Lafleur n’eut pas trop de
mal pour en choisir quelques-unes. Mais cela lui avait demandé un bon moment.
Madame Lafleur les acheta et ils
quittèrent le magasin.
Monsieur Lafleur proposa d’aller
dans un magasin de chaussures. Il connaissait bien le goût et la pointure de
Marie. Ce qui lui permit de faire son choix assez rapidement. De toute façon,
dans le magasin, le choix était maigre. Monsieur Lafleur acheta ces nouvelles
chaussures,
en espérant que Marie se sentirait à
l’aise avec. Évelyne proposa à son tour, d’aller dans une bijouterie.
Les parents de Marie approuvaient
cette idée d’Évelyne. Ils se rendirent donc dans la meilleure bijouterie du
village.
Madame Lafleur fit longuement son
choix, elle hésitait d’un bijou à un autre. Suivant sa splendeur et avec le
prix d’un autre. En changeant sans arrêt ! Elle n’arrivait pas à se décider !
Apercevant l’hésitation de Madame
Lafleur, le bijoutier vint pour l’aider à faire son choix.
Il lui demanda d’abord ce qu’elle
cherchait :
– Bonjour, Madame
! À ce que je vois, vous avez besoin d’un peu d’aide. Que cherchez-vous ?
demanda le bijoutier.
– Je voudrais
d’abord une chaîne en plaqué or ! répondit Madame Lafleur.
−
Une chaîne en plaqué or ? Venez par ici, il y en a de beaucoup plus belles et à
de biens meilleurs prix ! déclara le bijoutier.
Madame Lafleur suivit le bijoutier
qui lui montra les chaînes. Elle les regarda avec attention, puis interrogea le
bijoutier, afin d’obtenir quelques conseils.
Pendant ce temps, Marie sortit de la
maison pour faire une petite promenade de relaxation.
Elle pensait que cela pourrait
peut-être calmer un peu ses tourments !
Dans la bijouterie, le bijoutier
montra à Madame Lafleur d’autres modèles de chaînes en plaqué or.
Malgré les conseils du bijoutier,
Madame Lafleur hésitait toujours sur son choix.
Le bijoutier lui conseilla alors de
passer à autre chose, et de revenir aux chaînes plus tard.
Elle accepta et ils se rendirent
dans le rayon des bijoux en or massif :
– Est-ce que vous
avez de belles boucles d’oreilles ? demanda Madame Lafleur.
– Oui, bien sûr !
Est-ce que vous les voulez en or massif ? questionna le bijoutier.
– Oui ! En or et
diamant ! Je voudrais aussi voir les bracelets ! En or massif, aussi ! répondit
Madame Lafleur.
−
Bon ! Alors, des boucles d’oreilles… et des bracelets… en or et diamant ! se
dit le bijoutier.
Il chercha parmi les plus beaux
modèles qu’il avait. Il fit quelques propositions à Madame Lafleur qui,
finalement, trouva une paire de boucles d’oreilles qui lui plut, mais qu’elle
trouvait un peu chères.
Il y en eut d’autres qui lui
plaisaient, moins chères, mais également moins belles. Que choisir ? se
demandait-elle.
En cherchant un peu, elle en vit une
autre encore, qui était très belle et à bon prix !
Alors, elle la demanda au bijoutier
et ils retournèrent aux chaînes, sans passer par les bracelets !
Cette fois-ci, Madame Lafleur
changea d’avis et en demanda une en or massif.
Pour cela, le bijoutier avait de
bien plus belles chaînes à proposer.
Madame Lafleur chercha encore
longtemps, un modèle qui pourrait plaire à Marie.
Au bout d’un moment, elle en trouva
cinq, parmi lesquelles, elle hésitait encore.
Son mari arriva, et observa les
chaînes, que sa femme avait choisies. Puis il se mit, à son tour, à la conseiller.
Avec les conseils de son mari, Madame Lafleur arriva plus facilement à choisir
la chaîne pour Marie.
Ils passèrent à la caisse, firent
emballer ces bijoux dans du papier cadeau et quittèrent la bijouterie avec
Évelyne et Nadia qui rentrèrent chacune chez elle.
Il commençait à se faire tard ! Sur
le chemin du retour, les parents de Marie, aperçurent leur fille au loin, en
train de discuter avec une amie qu’ils ne purent pas identifier. Grâce à sa
longue chevelure, ils en avaient déduit qu’il ne pouvait s’agir que d’une
fille. Et puis, Marie n’avait pas d’amis masculins, à part ses professeurs
d’école. Qui était-ce ? Les parents de Marie ne parvenaient pas à le savoir.
Elles se tenaient, toutes les deux, trop loin et il faisait trop sombre. Ils
avaient reconnu Marie, grâce à sa chevelure et ses vêtements.
Rentrés chez eux, Monsieur et Madame
Lafleur s’occupèrent des cadeaux de Marie. Ils emballèrent les robes et les
chaussures dans du papier-cadeau. Ce qui n’avait pas été fait au magasin :
– Geneviève !…
Est-ce que tu as rangé les robes ? demanda Monsieur Lafleur.
– Non ! Pas
encore ! Je viens tout juste de ranger mon manteau ! répondit Madame Lafleur.
Et toi, Alphonse ?…Est-ce que tu as rangé les chaussures et les bijoux ?
– Non plus ! Je
n’arrive pas à trouver un endroit discret ! dit Monsieur Lafleur.
– Mets-les dans
l’un des tiroirs de l’armoire de notre chambre ! proposa Madame Lafleur.
– Pourquoi pas !
Ce n’est pas une mauvaise idée ! dit Monsieur Lafleur.
−
Moi, je vais ranger les robes dans l’un des tiroirs de ma garde-robe ! annonça
Madame Lafleur.
Enfin, Marie rentra chez elle,
seule. Ses parents avaient fini de ranger les cadeaux. Fatiguée, elle monta
dans sa chambre en somnolant un peu. Elle se changea rapidement, se lava les
dents et partit se coucher.
Très vite, elle s’endormit
profondément.
Ainsi, ses parents purent discuter
de la rencontre de leur fille avec Martin, sans problème.
Ils parlaient aussi de ce qu’Evelyne
et Nadia leur avaient dit au sujet du bois enchanté et de la fée Rose.
Peu de temps après, à leur tour, ils
partirent se coucher. Cette nuit, toute la famille dormit paisiblement. Puis,
ils passèrent un dimanche agréable et tranquille, sans soucis.
Le lendemain, la famille Lafleur se
réveilla bien en forme. Marie termina son petit-déjeuner en vitesse et se
prépara à partir au lycée. Sur le chemin, elle ne vit que très peu de gens,
tellement il était encore tôt.
Quand elle arriva, la voiture de
Monsieur Jacques était en train de se garer. En sortant de sa voiture, il
aperçut Marie et la fit entrer dans l’établissement avec lui.
Ils partirent ensemble dans la salle
de classe. Ils discutèrent tranquillement, soudain Nadia fit irruption dans la
salle. Ce qui fit sursauter Monsieur Jacques et Marie. Elle s’installa à sa
place, et Marie partit s’asseoir à la sienne.
Comme elles n’étaient pas éloignées
l’une de l’autre, chacune à sa place, elles entamèrent une petite conversation,
en attendant que les autres arrivent et que le cours de Monsieur Jacques commence.
Plus tard, les autres élèves
arrivèrent en foule, de façon à compléter la classe en trois arrivées. Le cours
put alors commencer. Les élèves écoutaient attentivement leur professeur de
langue.
Après la leçon, Monsieur Jacques
interrogea quelques élèves.
Marie fut la première. Étant en
bonne forme, elle n’eut aucune peine pour répondre aux questions.
Ensuite, ce fut Évelyne à recevoir
les questions de Monsieur Jacques.
Elle donna les bonnes réponses, mais
elle fut moins à l’aise que Marie.
Pour terminer, Monsieur Jacques
choisit Richard, afin d’estimer les capacités de ce dernier.
Il répondit aussi bien que Marie.
Enfin, Monsieur Jacques donna des
exercices à toute la classe, concernant la leçon qu’il venait d’enseigner.
Mais les élèves n’eurent qu’une demi-heure
pour les faire.
Et Monsieur Jacques n’eut qu’un
quart d’heure pour la correction.
Alors, il ne put donner que peu
d’exercices.
La cloche annonça la pause.
Les élèves sortirent de la salle de
classe et partirent se détendre.
Nadia partit trouver son cousin pour
discuter de la rencontre de Marie avec Martin, mais aussi de ce qu’elle avait
fait avec Évelyne et les parents de Marie, samedi après-midi :
– Richard !
Richard ! appela Nadia.
– Oui ? Qu’est-ce
qu’il y a ? demanda Richard.
– Je
voudrais te parler, s’il te plaît ! répondit Nadia.
– Et à quel sujet
? Puis-je savoir ? questionna Richard.
– C’est au sujet
de Marie et de ses parents ! répondit Nadia.
– Au sujet de ses
parents ? demanda Richard, troublé !
– Oui
! En fait, il s’agit d’une petite affaire que j’ai entreprise avec eux et
Évelyne, samedi ! annonça Nadia.
– Une petite
affaire avec Évelyne et les parents de Marie ? s’étonna Richard. Qu’est-ce que
tu veux dire ?
– Évelyne et moi,
samedi, nous sommes allées les voir. Nous pensions qu’ils pourraient nous
aider. Après, tous ensemble nous sommes partis faire quelques achats pour la
rencontre de Marie et Martin.
Marie ne posait pas de problème, car
elle se tourmentait dans sa chambre. Monsieur et Madame Lafleur ont acheté
quelques vêtements et quelques bijoux pour leur fille. Ce sont des
cadeaux-surprise à l’occasion de la rencontre, expliqua Nadia.
– Ce n’est pas
une mauvaise idée de leur part ! pensa Richard.
– Tu trouves ?
demanda Nadia.
– Absolument !
Tel est mon avis ! affirma Richard.
– Bon, merci !
C’est tout ce que je voulais savoir à ce sujet, dit Nadia.
Mais, est-ce que tu penses que c’est
une bonne chose d’avoir parlé de la rencontre à ses parents ? questionna Nadia.
– Oui ! Qu’ils soient au courant de la rencontre est préférable.
Sachant que leur fille va bientôt
avoir un fiancé, ça leur éviterait de se faire d’éventuels soucis ou de
recherches inutiles. Et puis, ils pourraient réfléchir un peu au sujet de
Martin et prévoir certains événements, annonça Richard.
– Merci, je n’ai
rien d’autre à te demander, dit Nadia. À plus tard !
−
À plus tard ! répondit Richard.
Alors que Richard et Nadia venaient
juste de se quitter, la cloche annonça la fin de la pause.
Tous les élèves retournèrent en
classe, tandis que Monsieur Daniel venait chercher la classe de Marie pour
l’emmener au gymnase.
Cela commença par du volley-ball.
Aujourd’hui, Richard fit preuve de
beaucoup d’adresse, mais il fut moins performant que d’habitude. Il semblait
avoir besoin d’un peu d’aide. Ce qui surprit beaucoup Nadia.
Quand les matchs furent terminés,
Monsieur Daniel emmena la classe aux agrès.
Pour cela, Richard montra plus de
performance. Mais le professeur n’eut pas beaucoup de temps pour faire passer
tous les élèves. Si bien que beaucoup ne passèrent pas à l’entraînement. La
séance se déroula bien vite.
D’ailleurs, la cloche annonça
l’heure du déjeuner.
Tous les élèves partirent manger.
Au menu, il y avait de la salade
verte en entrée. Comme plat de résistance, cela fut du riz avec une escalope
cordon-bleu. Le dessert fut une bonne salade de fruits.
Tout le monde se régala du repas de
la journée. Après, les élèves partirent se détendre et digérer.
Enfin, la cloche annonça la reprise
des cours. Mademoiselle Jeanne donna un cours de mathématiques. Ce qui déplut
beaucoup à Nadia.
Pendant la leçon, comme d’habitude, elle
n’y comprenait pas grand-chose.
Par moments, en observant sa
cousine, Richard le remarqua et pensa qu’il faudra encore l’aider à faire les
devoirs.
À présent, Mademoiselle Jeanne donna
quelques exercices à faire.
Évelyne et Nadia ne s’en sortaient
pas. Les exercices étaient trop complexes pour elles. Marie aussi avait du mal
à s’en sortir.
Plus tard, Mademoiselle Jeanne passa
à la correction. Malheureusement, pour cela elle interrogea Évelyne qui
demeurait muette.
Voyant qu’elle avait l’air d’avoir
des difficultés, Mademoiselle Jeanne lui posa quelques questions sur la leçon.
Mais Évelyne ne sut répondre à aucune.
Alors elle interrogea un autre élève
qui put faire l’exercice qui lui était demandé.
Malgré la correction, Marie, Évelyne
et Nadia n’y avaient toujours rien compris.
Quand la correction fut terminée, le
cours de Mademoiselle Jeanne était presque fini. Elle donna donc les devoirs.
Tout à coup, Monsieur Ledroit entra
dans la salle, accompagné d’une jeune femme :
– Bonjour,
Mademoiselle Lechiffre ! dit Monsieur Ledroit.
– Bonjour,
Monsieur le directeur ! répondit Mademoiselle Jeanne.
– Bonjour, les
enfants ! dit le directeur en s’adressant aux élèves.
– Bonjour,
Monsieur le directeur ! répondirent les élèves.
– Mes enfants, je
vous présente Mademoiselle Claire Lacarte.
Désormais, elle sera votre
professeur d’Histoire-géographie. Car à partir de maintenant, vous aurez des
cours d’Histoire et de géographie.
D’ailleurs, votre premier cours
d’Histoire va débuter dès maintenant, annonça Monsieur Ledroit. Je vous
souhaite une bonne étude, et j’espère que vous vous entendrez bien avec
Mademoiselle Lacarte ! Au revoir !
Tandis que le directeur sortait de
la salle, la cloche annonça la fin du cours de Mademoiselle Jeanne.
Mademoiselle Claire étant déjà sur
place, Mademoiselle Jeanne n’eut qu’à sortir de la salle pour que le cours
d’Histoire puisse commencer.
Étant nouvelle dans l’établissement,
les élèves ne connaissaient pas encore leur nouveau professeur. De telle
manière que le cours ne se déroula pas très bien.
Quand la cloche annonça la fin de la
journée, les élèves quittèrent la salle avec un oeil méfiant sur Mademoiselle
Claire.
Puis ils rentrèrent chez eux.
Dehors, Richard attendait sa cousine
pour aller faire les devoirs avec elle.
En sortant, Nadia trouva son cousin
qui l’attendait. Elle comprit à l’instant, ce qu’il voulait. Ils partirent donc
ensemble chez les Dupont.
Dans la chambre de Nadia, après
s’être installé, Richard expliqua la leçon à sa cousine, comme d’habitude. Mais
la leçon du jour fut plus difficile à expliquer. Alors, pour que Nadia la
comprenne, Richard eut plus de mal que d’habitude et il mit également plus de
temps.
Pour les exercices, cela fut encore
plus compliqué. Mais il arriva quand même à s’en sortir.
Lorsque les devoirs furent terminés,
Richard rentra chez lui.
Arrivé à la maison, il était épuisé.
Dans la salle à manger, ses parents
l’attendaient pour le dîner. Cela lui redonna des forces, mais peu.
Il partit alors se laver les dents,
se changea et se coucha. Il s’endormit dans un sommeil bien profond. La journée
se termina paisiblement.
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