Chapitre 4
La rencontre
À présent, plus personne n’était
inquiet à l’égard de Marie. Ils attendaient tous impatiemment la venue du jour
J. Ils se demandaient également à quoi pouvait ressembler le futur amant de
leur amie.
Évidemment, Marie n’en savait rien,
elle continuait donc à se tourmenter.
Par leurs achats, ses parents
avaient participé aux préparatifs de la rencontre, sachant très bien garder le
secret. Ils apprirent aussi d’autres détails sur Mademoiselle Rose par Richard
et ils pensaient que ce dernier pourrait parfaitement devenir un ami de leur
fille.
Jusqu’ici, elle n’avait encore eu
que des amies de sexe féminin. Elle ne plaisait pas aux garçons du village, et
elle ne les aimait pas non plus.
Ni d’amour, ni d’amitié. Elle ne
leur adressait jamais le moindre petit geste affectueux, mais elle ne
connaissait pas Richard !
Aujourd’hui, mardi, beaucoup de
monde se réveilla de très bonne heure.
Ils mangèrent leur petit-déjeuner,
se préparèrent en vitesse et partirent au lycée au pas de course.
Au lycée, la plupart des amies de
Marie, Richard inclus, étaient déjà présents quand Évelyne arriva. Mademoiselle
Jeanne était là, mais Monsieur Jacques ne l’était pas encore.
De son côté, Martin réglait les
formalités d’inscription avec ses parents à la direction, ce qui empêchait
quiconque de le voir et de lui parler.
La veille, il avait simplement
commencé à emménager dans sa nouvelle demeure.
Quand ce fut l’heure des cours, il
était encore à la direction. Deux heures s’écoulèrent, son inscription se
termina, et il rentra chez lui avec ses parents. Les cours débuteraient pour
lui, dès le lendemain.
Cet après-midi, tandis que la
jeunesse était à l’école, il se balada dans les rues du village, tout en le
visitant. Quelques commerçants eurent l’occasion de faire sa connaissance, mais
bien peu. Après sa balade, il rentra à la maison, en vue de poursuivre
l’emménagement dans son nouveau village, c’était bien pénible ! Mais il fallait
finir le tout au plus vite. Sinon, ils logeraient tous dans un endroit bien
inconfortable. La journée prit fin sans que les camarades de Marie aient pu
apercevoir le nouveau venu.
Le lendemain, mercredi, Martin
Laurier s’introduisit parmi les autres élèves du lycée, mais personne ne le
remarqua. Quand la cloche sonna, ce fut Monsieur Jacques qui fit entrer Martin
dans la classe. Une fois dans la salle, il commença les présentations. Quand
cela fut achevé, il
passa la parole à Richard, que Marie
aperçut pour la première fois, et celui-ci aborda l’annonce du cadeau, puis,
chacune leur tour, Évelyne, Nadia et Julie finirent l’annonce de Richard. Marie
en fut toute émue.
Martin se figea dès qu’il vit Marie.
Quant à elle, elle était déjà tombée follement amoureuse. Tous les tourments de
Marie avaient disparu. Elle n’espérait plus qu’une seule chose : se fiancer
avec Martin.
À la pause, Marie adressa la parole
à Martin qui lui répondit poliment, en rougissant d’amour. Personne ne les
dérangea pendant leur conversation. Ils bavardaient, encore et encore. L’un
cherchait toujours à connaître les goûts de l’autre, afin de le séduire. Ne
sachant pas encore
qu’ils étaient, tous les deux,
amoureux l’un de l’autre.
Toute la journée, ils passèrent leur
temps ensemble, dès qu’ils le pouvaient. Aujourd’hui, après les cours, Marie
emmena Martin au square Victor Hugo où ils se relaxèrent et discutèrent encore.
Puis Marie fit davantage visiter le
village à Martin qui découvrit de nouveaux et merveilleux endroits. Elle lui
fit voir les quelques monuments du village. Mais la visite se termina bien
vite. Il était déjà un peu tard et il fallait faire les devoirs. Ils se dirent
« Au revoir » et chacun
rentra chez soi.
Ce soir, les parents de Marie, ayant
été mis au courant de la rencontre du jour, donnèrent leurs cadeaux-surprise à
leur fille après le dîner.
Marie fut émerveillée par ces
cadeaux. Ses parents lui conseillèrent de choisir une robe et quelques bijoux,
parmi ceux qu’ils venaient de lui offrir, afin de les porter le lendemain pour
faire meilleure impression sur Martin. Sans oublier les nouvelles chaussures
que son père avait choisies et achetées.
Cette nuit, Marie dormit
paisiblement en rêvant de moments agréables et amoureux qu’elle passerait avec
Martin.
Le lendemain, comme prévu, Marie
s’habilla avec ses nouveaux vêtements et bijoux. Après son petit-déjeuner, elle
essaya ses nouvelles chaussures, elles lui allaient à point. Elles lui
plaisaient beaucoup, aussi.
Vêtue ainsi, elle partit au lycée.
Quand elle arriva dans la salle de classe, Martin était déjà arrivé. En la
voyant ainsi, il la trouva encore plus ravissante et séduisante que la veille.
Mais il ne dit rien !
Monsieur Jacques arriva dans la
salle à son tour. Il s’installa et le cours de français pouvait commencer, car
tous les élèves étaient présents.
D’abord Monsieur Jacques ne remarqua
rien au sujet de Marie, le cours se déroula normalement. Enfin, il fit étudier
un texte qu’il avait photocopié. Il fallait en faire un compte rendu. En
donnant un exemplaire à Marie, il s’aperçut de la manière avec laquelle elle
était vêtue et la trouvait très jolie. Marie fut très contente d’un tel
compliment de la part de Monsieur Jacques.
Le devoir fut fait dans le silence.
Après avoir récupéré les copies, la
cloche annonça la fin du cours.
Mademoiselle Jeanne entra dans la
salle.
Pendant que Monsieur Jacques prenait
ses affaires, elle s’installait au bureau.
Monsieur Jacques sortit de la salle
et Mademoiselle Jeanne commença son cours de sciences naturelles.
Aujourd’hui, elle aborda une
nouvelle leçon. Nadia eut du mal pour la comprendre, elle était même assez
perdue. Mais le sujet l’intéressait.
Alors elle fit plus d’efforts que
d’habitude pour comprendre ce qu’expliquait Mademoiselle Jeanne.
Lorsque Mademoiselle Jeanne passa
aux travaux pratiques, même avec Richard, Nadia eut moins de difficultés que
d’habitude. Elle se montra même assez efficace. Richard n’en revenait pas.
Mademoiselle Jeanne passait entre
les rangs pour observer ses élèves.
En voyant Nadia travailler aussi
efficacement, elle fut intriguée. Pourquoi Nadia travaillait-elle aussi bien,
aujourd’hui ?
Pour la journée, aux travaux
pratiques, Nadia reçut une bonne appréciation et une bonne note.
La cloche annonça le déjeuner.
Les élèves se rendirent alors au
réfectoire.
Marie s’installa à une table pour
deux avec Martin. Leur plateau posé, ils commencèrent à manger tout en
discutant. Plus loin, Richard interrogeait Nadia pour savoir comment elle s’y
était prise pour faire un aussi bon travail en sciences naturelles. Ce qui
n’était d’ailleurs pas courant. En déjeunant tranquillement, Nadia expliqua à
son cousin ce qui lui avait permis de faire aussi bien. Richard écoutait
attentivement les explications de Nadia. Cela pourrait peut-être l’aider à lui
expliquer les leçons des matières scientifiques et à faire les devoirs avec
elle, quand elle en a besoin. Mais cela ne l’empêchait pas de manger.
Évelyne, assise à côté de Nadia,
écoutait également ce qu’elle disait à son cousin. Car cela l’intéressait
autant que Richard.
Pendant ce temps, Marie et Martin
continuaient à faire connaissance.
Le repas terminé, ils quittèrent le
réfectoire. Chaque groupe partit de son côté. Alors que Nadia continuait à
discuter avec Richard, et qu’Evelyne les écoutait, Julie les rejoignit. Elle se
mit à son tour à les écouter, ce qui énerva Richard :
– Qu’est-ce que
vous avez à nous écouter ? rouspéta Richard. Ce que nous disons n’a rien
d’extraordinaire !
– Non, bien sûr !
Cela n’a rien d’extraordinaire, mais c’est intéressant, répondit Évelyne.
– Et puis-je
savoir ce qu’il y a de si intéressant ? demanda Richard.
– Ce qui est
intéressant, c’est ce qui a permis à Nadia d’avoir une bonne note en sciences
naturelles. J’aimerais bien en faire autant ! annonça Évelyne.
– Tu sais,
Évelyne, ce n’est pas en m’écoutant, moi et Richard que tu auras une bonne note
en sciences naturelles, affirma Nadia.
– Qu’est-ce que
Nadia veut dire, Évelyne ? demanda Julie.
– Tout à l’heure,
pendant le repas, Richard a demandé à Nadia comment elle s’y était prise pour
avoir une bonne note aux travaux pratiques. D’habitude, elle ne comprend jamais
rien ! Comme moi ! Mais aujourd’hui, le résultat a été bien différent des
autres fois ! Alors,
moi aussi j’aimerais bien avoir une
bonne note ! expliqua Évelyne.
– C’est pour cela
que tu les écoutes ? questionna Julie.
– Oui, c’est pour
ça ! répondit Évelyne.
– Si c’est pour
cela ! Cela ne t’avancera à rien de m’écouter comme tu le fais, dit Nadia.
− Tu crois ? demanda Évelyne.
−
J’en suis certaine ! Ce qui m’a permis d’avoir cette note en sciences
naturelles, n’était pas une méthode très particulière. C’était simplement une
question d’efforts et d’intérêt, répondit Nadia.
En entendant cela, Évelyne comprit
que cela ne changerait rien de continuer à écouter Nadia. Alors, elle s’en alla
avec Julie. Donc, Richard et Nadia purent reprendre leur discussion, sans être
dérangés.
Puis, la cloche annonça la reprise
des cours.
La classe de Marie attendit son
professeur devant la salle. Cela fut Mademoiselle Claire qui arriva pour donner
son cours de géographie.
Les élèves n’étaient pas encore
habitués à ce nouveau professeur et à cette reprise des cours d’Histoire et de
géographie.
Mademoiselle Claire leur ouvrit la
porte et ils purent entrer dans la salle.
En observant ses nouveaux élèves,
Mademoiselle Claire s’était aperçue qu’elle était mal vue. Néanmoins, elle se
montrait très gentille. Espérant pouvoir obtenir une meilleure relation avec eux.
Lors du cours de géographie,
contrairement aux matières scientifiques, Nadia sut très bien répondre aux
questions de Mademoiselle Claire. Par contre, Richard eut plus de difficultés
pour cela. Mais il semblait avoir moins de mal pour comprendre le cours, que
Nadia dans les matières scientifiques.
Le cours se déroula bien, quoiqu’il
soit un peu bruyant.
La cloche annonça la fin du cours et
Mademoiselle Claire sortit de la salle en disant poliment « Au revoir » à ses
élèves qui ne répondirent pas. Ils ne firent que la regarder s’en aller.
Monsieur Jacques entra et dit «
Bonjour » à ses élèves qu’il connaissait bien.
Toute la classe lui répondit pour
son « Bonjour » ! Ils étaient même plus souriants qu’avec Mademoiselle Claire
dont ils se méfiaient encore.
Monsieur Jacques ne le savait pas et
commença son cours d’anglais. Il fit écouter une cassette qui correspondait à
la leçon du jour. Tous les élèves avaient pris leur livre d’anglais et après
avoir écouté quelques fois la leçon du livre, Monsieur Jacques interrogea les
élèves, les uns après les autres pour un entraînement à la prononciation.
Puis dans un autre livre d’anglais,
il reprit la grammaire du cours précédent qui n’avait pas été très bien
comprise par tous les élèves.
Il expliqua et réexpliqua la leçon à
certains élèves qui avaient du mal pour la comprendre.
Il resta dessus jusqu’à la fin du
cours. Par conséquent, il eut juste le temps de donner les devoirs avant que la
cloche ne sonne pour annoncer la pause.
Richard interrogea à nouveau Nadia
pour savoir, cette fois-ci, si elle était compétente en Histoire et en
géographie :
– Dis-moi Nadia,
est-ce que l’Histoire et la géographie sont tes points forts ? demanda Richard.
– Oui ! Ce sont
les matières qui me posent le moins de problèmes. Je trouve cela même assez
facile ! répondit Nadia.
– Il me semble
que tu ne me l’as jamais dit ! remarqua Richard.
– Pourquoi ? Cela
t’intéresse que je sois douée en Histoire et géographie ? questionna Nadia.
– Plus ou moins ! Mais cela pourrait m’aider à apprendre plus facilement
mes leçons d’Histoire et de géographie. En d’autres termes, pour cela, tu
pourrais m’aider un peu, déclara Richard.
– Tu veux dire, qu’en Histoire-géographie, je pourrais t’aider un peu,
comme tu le fais avec moi en mathématiques et autres matières scientifiques ?
demanda Nadia.
– Oui ! C’est
bien cela, tu pourrais m’aider un peu. Mais pas autant que je le fais avec toi,
affirma Richard.
−
Ce n’est pas grave ! Que je puisse t’aider un peu, me suffit amplement, dit
Nadia.
Plus tard, la cloche annonça la fin
de la pause, et donc, la reprise des cours.
Mademoiselle Jeanne arriva. En la
voyant, Nadia se dit alors qu’il devait probablement s’agir de mathématiques ou
de sciences ! Les matières qu’elle détestait le plus ! Malgré la bonne note
qu’elle avait eue ce matin. Mais elle n’y pouvait rien.
Mademoiselle Jeanne s’installa,
comme les élèves.
Comme l’avait prévu Nadia,
Mademoiselle Jeanne donna bel et bien un cours de mathématiques. De toute
façon, qu’est-ce qu’un professeur de mathématiques et de sciences aurait pu
donner d’autre comme cours ?
Elle poursuivit également la leçon
du cours précédent. L’ayant étudiée avec Richard, Nadia eut moins de
difficultés pour comprendre la suite.
Aujourd’hui, pour les sciences,
c’était un bon jour pour Nadia !
Mais quand Mademoiselle Jeanne donna
les exercices, elle fut aussi coincée que d’habitude.
Enfin, la correction fut faite. Cela
fut Richard que Mademoiselle Jeanne interrogea pour les deux premiers
exercices. Avec les explications de son cousin, Nadia se décoinça et comprenait
davantage la leçon et les exercices.
À la fin de la correction,
Mademoiselle Jeanne donna les devoirs à faire, puis la cloche annonça la fin
des cours.
En sortant, Nadia parla à Richard,
en lui disant qu’elle voulait faire les devoirs de mathématiques, seule, cette
fois-ci. Ce qui étonna Richard pour la seconde fois de la journée.
Ils se quittèrent et Nadia rentra
chez elle assez précipitamment.
Dans sa chambre, elle déposa ses
affaires et se prépara à faire ses devoirs.
Elle commença justement par les
exercices de mathématiques.
Lentement, elle fit les exercices.
Malgré tout, elle parvint à s’en sortir sans l’aide de Richard.
De son côté, Marie se creusait la
tête pour comprendre la leçon du jour et faire les devoirs. Mais elle n’y
arrivait pas. Pas plus qu’Evelyne, d’ailleurs ! Toutes les deux, elles avaient
besoin d’aide ! Seulement, à qui pouvaient-elles le demander ?
C’était vraiment un jour
exceptionnel pour Nadia !
Marie et Évelyne n’avaient pas fini
leurs devoirs comme Nadia, mais l’heure du dîner sonna. Il fallait bien aller
manger ! Les parents de Marie, voyant l’air embarrassé de leur fille, lui
demandèrent pourquoi elle était aussi ennuyée. Son problème avait pourtant été
résolu ! Alors pourquoi cet air embarrassé ? Avait-elle un autre problème lui
demandèrent ses parents :
– Que
t’arrive-t-il ma chérie ? Tu sembles si ennuyée ! dit Madame Lafleur.
– Oui ! Qu’est-ce
que tu as ? Dis-nous si tu as d’autres problèmes ! Nous les réglerons ensemble
! affirma Monsieur Lafleur.
– Oh, tu
n’accepteras jamais de régler ce problème avec moi, Papa ! Ce n’est pas la
peine que je te le dise ! rétorqua Marie.
– Pourquoi dis-tu
cela ? Tu ne m’as même pas encore dit de quoi il s’agissait ! répliqua Monsieur
Lafleur.
– Je sais que tu n’accepteras pas de m’aider, c’est tout ! Voilà
pourquoi je dis cela ! affirma Marie.
– Tu n’as encore
rien dit à ton père ! Comment peux-tu en être aussi sûre ? demanda Madame
Lafleur.
– Je connais
suffisamment bien Papa pour cela, répondit Marie.
– Je te promets
que ce sera différent de ce que tu crois, dit Monsieur Lafleur.
– Tu me le
promets vraiment, Papa ? demanda Marie.
– Tu as ma
parole, ma chérie ! affirma Monsieur Lafleur.
– Alors mon
problème, c’est que je n’arrive pas à comprendre la leçon de mathématiques. Par
conséquent, je ne peux pas faire mes devoirs ! annonça Marie.
– Oh ! C’est
simplement cela ton problème ? Tu aurais dû me le dire tout à l’heure ! Nous
verrons cela ensemble après le dîner. En attendant, mangeons ! dit Monsieur
Lafleur.
– Promis, Papa ?
demanda Marie.
−
Promis ! Comme je te l’ai dit avant ! assura Monsieur Lafleur.
Le dîner put commencer. La famille
dînait avec appétit, bien que Marie soit un peu inquiète.
Le dessert fut servi dans la
tranquillité. Il était si délicieux, qu’à la fin, il n’en restait pas une
miette.
Enfin, Marie put se rendre dans sa
chambre avec son père. Elle lui montra la leçon et celui-ci la lui expliqua du
mieux qu’il pouvait ! Après, il l’aida à faire les exercices de mathématiques.
Pour finir, il y avait encore la leçon de sciences naturelles à expliquer !
Le reste des devoirs ne posait pas
de problème à Marie. Elle put donc les faire sans l’aide de son père.
L’esprit soulagé, elle passa une
soirée et une nuit très agréables.
Le lendemain, Marie se pressa
beaucoup pour se rendre au lycée et retrouver son bien-aimé.
Au lycée, il n’était pas encore là !
Marie fut bien déçue ! Elle attendit à sa place, mais l’attente ne fut pas bien
longue ! Car Martin arriva juste quelques instants après elle.
Lorsque tous les élèves furent
arrivés, ils attendirent leur professeur de langue, Monsieur Jacques. Cela fut
la surprise, car au lieu de voir Monsieur Jacques donner son cours d’anglais,
cela fut Monsieur Daniel qui venait les chercher pour les emmener au gymnase et
donner son cours de sport. D’abord c’était les cours d’Histoire-géographie qui surgissaient.
Maintenant, il y avait un cours de sport, au lieu d’un cours d’anglais. Tout
l’emploi du temps était désordonné !
Aujourd’hui, Monsieur Daniel les
entraîna au basket-ball. Il y eut quelques matchs, ensuite il arrêta
l’entraînement et expliqua aux élèves la raison de ce désordre dans l’emploi du
temps, depuis quelques jours. À cause de l’arrivée de quelques nouveaux
professeurs de diverses matières, les emplois du temps n’avaient pas pu être
réétablis. Les élèves devront
attendre que cela soit fait avant de
pouvoir obtenir un emploi du temps bien organisé, avec éventuellement, les
matières des nouveaux professeurs.
Comme Mademoiselle Claire qui
donnait ses cours d’Histoire et de géographie.
Mais cela risquait d’être encore
assez long. Il manquait du personnel pour l’organisation des classes et de
l’élaboration des emplois du temps.
Quelles autres matières allait-on
encore leur donner ? Et avec quel professeur ? C’était un mystère !
Auraient-ils encore beaucoup de semaines complètement désordonnées comme cela ?
Et pourquoi faire enseigner de nouvelles matières ?
Des choses qui ne faisaient même pas
partie du programme de la classe. Quelle organisation étrange !
Cet après-midi, durant le cours de
sciences physiques, Monsieur Ledroit fit une seconde présentation d’un nouveau
professeur : Monsieur Roger Lecrayon, professeur de dessin et peinture.
La matière ne déplut pas aux élèves,
mais le professeur était-il quelqu’un de bon et doué ? Les élèves ne tardèrent
pas à le savoir, car après le cours de sciences physiques de Mademoiselle
Jeanne, Monsieur Lecrayon donna un cours de dessin qui plut beaucoup aux
élèves.
La journée se termina par un cours
d’anglais de Monsieur Jacques.
Il continua à enseigner la grammaire
anglaise et son utilisation. Puis il finit son cours avec un peu de
prononciation, par la lecture d’un texte en anglais.
Et enfin, les devoirs furent donnés
et la cloche annonça la fin de la journée.
Rentrée chez elle, Marie parla à sa
mère de Mademoiselle Lacarte et de Monsieur Lecrayon que le directeur leur
avait présenté, aujourd’hui.
Madame Lafleur lui demanda si elle
avait de bonnes relations avec ces nouveaux professeurs.
Marie répondit « Non » à sa mère, ou
plus précisément « Je ne sais pas ». Elle dit que personne dans la classe ne
semblait avoir commencé à bien s’entendre avec eux, car ils ne les connaissaient
pas encore très bien. Monsieur Lafleur rentra du travail et remarqua la
discussion entre sa femme et Marie. De quoi pouvaient-elles bien discuter ? Il
rangea ses
affaires et partit les rejoindre.
Madame Lafleur raconta à son mari ce
que Marie lui avait dit.
Monsieur Lafleur fut très surpris en
écoutant le récit de sa femme.
Au lycée ? Des cours d’Histoire, de
géographie, de dessin ? Qu’est-ce qui avait bien pu pousser le directeur à
prendre une telle décision ?
Puis Monsieur Lafleur envoya Marie
faire ses devoirs, et lui conseilla de laisser cette affaire pour le moment.
Le lendemain, le week-end commença.
Tôt le matin, Marie et Martin se levèrent pour se rejoindre, s’étant donnés
rendez-vous la veille.
Marie avait trouvé son prince
charmant, et Martin avait trouvé sa princesse, ignorant toujours qu’ils
s’aimaient !
Ils se promenaient calmement dans
tout le village, en discutant. Alors qu’ils s’approchaient de la sortie du
village qui menait au bois enchanté, Martin l’aperçut, et proposa d’y faire une
petite promenade, en vue de se changer un peu les idées. En entendant cette
proposition, Marie s’affola un peu, elle expliqua à Martin la raison de sa
réaction et lui raconta ce que l’on disait sur ce bois.
Martin pensa qu’il ne s’agissait que
de bêtises, de stupidités, que tout cela n’était que des histoires sans preuve.
Ce n’était pas l’avis de Marie, qui
avait toujours trop peur pour y aller. Soudain, Richard passa dans les environs
et aperçut Martin qui essayait de tranquilliser Marie. Il s’approcha d’eux et
questionna Martin sur la raison de l’énervement de Marie. Martin, le voyant
s’approcher, le reconnut comme étant celui qui avait participé à l’annonce des
présentations et de la surprise, qu’il avait préparée avec les amies de Marie.
Martin lui expliqua ce qui s’était
passé et Richard leur révéla le secret du bois enchanté.
Tout d’abord, Marie ne voulut pas le
croire, et supposait qu’il disait cela pour la calmer et la tenter d’entrer
dans le bois. Sans s’énerver, il lui raconta ce qu’il y avait vu et vécu avec
Évelyne et Nadia, qu’elle pouvait leur demander leur confirmation qu’elle
obtiendrait aussitôt. Il proposa également de les accompagner, tous les deux,
dans le bois, pour leur servir de guide et prouver l’existence de la
merveilleuse clairière et de la fée Rose.
Marie accepta sa proposition et ils
y entrèrent tous les trois. Richard était à l’avant du petit groupe. Malgré
cela, Marie avait toujours très peur de ce qui pourrait lui arriver, et de
faire de mauvaises rencontres.
Richard les mena donc jusqu’à la
clairière de la fée Rose. Le trajet se fit sans incident, Marie s’accrochait
solidement au bras de Martin. Quand elle vit la clairière, elle fut
émerveillée, puis la fée refit son apparition en s’adressant à Marie :
– Bonjour, jeune fille, je suis la fée de ce bois ! Je m’appelle Rose ! Es-tu
la jeune Marie Lafleur que Richard et tes amies ont voulu aider ?
– Oui, je suis bien Marie Lafleur ! Mais, qui est ce « Richard » dont
vous venez de parler, qui aurait assisté mes amies pour m’aider ?
– Richard est le cousin de ton amie Nadia. Elle a une confiance totale en
lui, et il s’agit du jeune garçon qui se trouve ici, avec toi et Martin Sans
son aide, Martin et toi, vous n’auriez jamais pu vous rencontrer.
– Il a contribué à ma rencontre avec Martin ? Et ce qu’il a fait a été si
important que cela ? Marie fut toute stupéfaite.
– Oui, ma petite Marie ! Et ce qu’il a fait a été le plus important dans
l’affaire de ta rencontre avec Martin !
– Le plus important ? Marie fut encore plus étonnée. Comment cela est-il
possible ? Les garçons du village ne feraient jamais quelque chose de semblable
pour moi !
– Ce n’est pas par hasard que Nadia lui fasse autant confiance, ma petite
Marie ! Tes parents pensent même que tu pourrais t’en faire un excellent ami !
À ces mots, Marie doutant qu’il
pouvait devenir son ami, décida d’aller trouver Nadia pour se renseigner à son
sujet et d’aller voir ses propres parents pour savoir quelle était la raison de
leur opinion.
Le petit groupe quitta alors la fée
Rose qui les regarda s’en aller, puis comme d’habitude, elle s’évanouit dans la
merveilleuse clairière.
Sur le chemin du retour, Marie
interrogea Martin à propos de ce que venait de dire la fée Rose.
De son côté, Martin ayant vu et vécu
tous ces événements merveilleux, comme l’avait annoncé Richard, eut plus de
confiance envers ce dernier.
Malheureusement pour Richard, il
avait toujours des soupçons sur sa bonne volonté, et comme sa petite amie, il
voulait se renseigner davantage sur lui. C’est ce qu’il conseilla à Marie de
faire, ne croyant pas tout ce que la fée Rose venait de leur apprendre.
Ils se rendirent donc chez Nadia, en
compagnie de Richard.
Durant le trajet, ils restèrent bien
pensifs. Tandis que Richard était toujours détendu, comme il l’est normalement.
Arrivés à la demeure des Dupont,
Marie frappa à la porte. Ce fut Madame Dupont qui leur ouvrit, ravie de voir
Marie rendre visite à sa fille :
– Bonjour, Marie ! Quel bon vent t’amène chez nous ? À ce que je vois, tu
es venue avec Richard ! Auriez-vous fait connaissance tous les deux ? Et ce
jeune homme qui t’accompagne, je suppose qu’il s’agit du jeune Martin dont tout
le monde parle.
– Bonjour, Madame Dupont ! Ce jeune homme qui m’accompagne, comme vous
dites, c’est bien Martin ! Quant à Richard, nous n’avons pas encore eu le temps
de faire tellement
connaissance, tous les deux. Nous
sommes venus ici, Martin et moi, pour mieux le connaître,
nous renseigner sur lui.
−
Entrez donc, vous m’expliquerez tout cela au salon, car je ne comprends pas
très bien ce que tu essaies de me dire.
Madame Dupont emmena les trois
jeunes gens au salon, ils s’installèrent confortablement et reprirent leur
conversation qu’ils avaient interrompue. C’est Marie qui reprit la parole :
– Voilà, Madame Dupont, il y a un instant, je vous ai dit que nous n’avons
pas encore eu le temps de faire connaissance, Richard et moi.
Nous nous sommes rencontrés, il y a
à peine une heure ou deux. Il nous a fait découvrir des choses fantastiques à
Martin et moi, mais nous n’avons pas encore vraiment confiance en lui.
Sachant qu’il s’agit du cousin de
Nadia, nous sommes venus la voir pour en apprendre davantage sur lui, avec
votre aide ou celle de Nadia !
Il est vrai que je l’ai vu à
l’école, il y a plusieurs jours ! Néanmoins, je n’ai rien vu de spécial en lui
pendant toute la semaine.
– Oh ! Mais c’est un jeune garçon, en qui, nous pouvons avoir toute confiance
!
Il ne faut pas vous méfier autant de
lui, il est très différent de ce que tu pourrais imaginer ou croire.
Tu peux très bien questionner Nadia,
elle t’en dira encore plus sur lui, elle pourrait même t’apprendre des choses
qui ne te seraient même pas passées par la tête !
Bien sûr, j’en sais beaucoup moins
qu’elle, car je le connais moins bien.
Mais je le connais suffisamment pour
savoir qu’il s’agit de quelqu’un de parfaitement honnête et généreux !
– Vous croyez vraiment que je ne risque rien en lui faisant confiance ? demanda
Marie, un peu craintive.
– Que veux-tu qu’il t’arrive, juste parce que tu aurais fait confiance à
un garçon ? répondit Madame Dupont, surprise de cette question posée par Marie,
n’étant rien d’autre qu’une gentille fille.
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