Chapitre 5
Les révélations de Nadia
Soudain, on entendit un bruit de
pas. C’était Nadia qui venait au salon pour se joindre au groupe.
Elle s’installa confortablement dans
un fauteuil et écoutait ce que sa mère et Marie se racontaient. Pour le moment,
elle était totalement silencieuse, elle ne disait pas le moindre mot.
N’écoutant que ce que sa mère et Marie se disaient.
La conversation se poursuivait. La
mère de Nadia répondait aux questions que lui posait Marie. Madame Dupont
continuait à apprendre à Marie tout ce qu’elle savait sur Richard, pour essayer
de lui faire comprendre qu’il était quelqu’un de bien. Mais, Marie ne semblait
pas être convaincue de toutes les paroles de Madame Dupont qui avantageaient
Richard.
Malgré cela, Nadia restait toujours
silencieuse et ne contredisait jamais sa mère. Elle ne rouspétait pas, ne
faisait aucune remarque. Elle avait simplement l’air d’attendre quelque chose,
mais quoi ?
Tout ce que disait Madame Dupont, à
propos de Richard, ne semblait pas convaincre Martin non plus.
Que faire pour les persuader tous
les deux de la gentillesse et de la valeur de Richard ?
Toutes les tentatives de Madame
Dupont semblaient être complètement vaines.
Elle fit davantage d’efforts, en
apprenant à Marie, ce qu’elle savait encore de lui.
Mais, apparemment, tout cela ne
servait à rien, rien du tout ! Cela ne changeait absolument rien à l’opinion de
Martin et Marie à l’égard de Richard.
Madame Dupont avait l’impression de
ne rien avoir appris à Marie ni à Martin.
Finalement, elle fut désespérée et
cessa la conversation.
C’est alors que Nadia entra en
scène. Elle avait l’air de vouloir prendre la parole pour dire des choses très
importantes.
Madame Dupont, Martin et Marie s’en
aperçurent parce que Nadia commençait à changer d’attitude. Elle était toujours
silencieuse, mais regardait tout le monde étrangement.
De son fauteuil, elle se redressa un
peu, puis se mit à sourire, en regardant sa mère.
Madame Dupont ne comprenait rien sur
ce qui était en train de se passer.
Elle se posait de nombreuses
questions qui demeuraient sans réponse.
De leur côté, Martin et Marie qui ne
comprenaient pas plus que Madame Dupont, attendirent la suite des événements,
dans l’espoir de pouvoir saisir ce que manigançait leur amie.
Nadia se mit plus à son aise dans
son fauteuil. Pour cela, en prenant tout son temps, elle changea encore de
position, jusqu’à trouver la meilleure, pour pouvoir discuter confortablement,
sans être dérangée ou interrompue par quelque chose de désagréable.
Il semblait qu’elle était en train
de se prendre pour quelqu’un de très important.
Richard ne portait pas beaucoup
d’attention à l’attitude de sa cousine Nadia. Il avait même l’air de savoir ce
qu’elle faisait.
Il restait tranquillement dans son
fauteuil, silencieux lui aussi.
Ayant l’air d’attendre que Nadia
commence cette nouvelle discussion, entre elle et Marie.
S’agissait-il encore d’une
conversation le concernant ? Tout cela était bien étrange !
Martin et Marie s’interrogeaient sur
ce que manigançait Nadia, mais ils attendaient !
Elle les fit attendre encore pendant
un moment. Cela commençait à les énerver de devoir patienter aussi longtemps,
dans un silence complet.
Elle remarqua l’énervement de Martin
et Marie. En revanche, elle se dit que s’ils avaient eu la patience d’attendre
jusque-là, cela signifiait que ce qu’elle avait à dire les intéressait.
Elle sortit enfin de son silence et
prit la parole :
– Alors, Marie ! Tu ne fais pas confiance à mon cousin ? Avec tout ce
que t’a dit ma mère, tu n’es pas convaincue de sa gentillesse ? Ni toi, ni
Martin ?
Eh bien, je vais te dire ce qu’il a
fait pour moi ! Ce qu’il pourrait très bien te faire, j’en suis sûre et
certaine !
Bien qu’il ait le même âge que nous,
il s’est conduit comme un vrai grand frère protecteur à mon égard.
Alors que nous étions en vacances,
mes parents et moi, par le plus grand des hasards, nous sommes arrivés dans la
ville où il habitait avant. Je me promenais tranquillement dans un charmant
quartier. Quand soudain, une bande de mauvais garçons s’en est pris à moi ! Ils
étaient vraiment ennuyants ! Ils me draguaient sans relâche, sans arrêt ! Ils
m’énervaient de plus en plus.
Les parents de Richard lui avaient
déjà parlé de moi et ils lui avaient déjà montré des photos de moi ! C’était
une chance ! Car il est justement passé dans le coin, en aidant ses parents à
faire leurs courses.
Dès qu’il m’a vue et reconnue, il
s’est interposé entre ces casse-pieds et moi. Il me défendit contre eux. Ils
étaient cinq, et lui, il était tout seul. Et pourtant, il n’avait pas peur
d’eux. Il leur a dit très fermement de me laisser tranquille. Ils ont continué
leur cirque, mais grâce à sa
persévérance, ces malappris en ont
eu assez et sont partis.
D’ailleurs, ils semblaient se
connaître.
Une fois ces voyous partis, il a
commencé par me demander si je m’appelais bien « Nadia Dupont ». J’avais très
peur de lui, en ce temps-là, surtout avec ce qui venait de se passer, j’ai
acquiescé d’un signe de la tête, il m’a alors révélé que si c’était le cas, il
était donc mon cousin. Cette révélation m’a surprise au plus haut point. Il m’a
rassurée, en me disant qu’il ne me ferait aucun mal et m’a demandé de le
suivre.
Nous sommes allés chez lui. Sa mère,
en ouvrant la porte, pensa d’abord qu’il ramenait une nouvelle copine à la
maison. Elle m’a accueillie très chaleureusement.
Elle a même servi le thé et m’a
offert quelques pâtisseries. Quelques instants se sont écoulés. Avant de
m’adresser la parole, elle a rangé les achats que Richard avait rapportés.
En s’approchant de moi, elle m’a
reconnue à son tour. Elle s’est présentée et m’a présenté Richard, comme étant
effectivement mon cousin. Elle m’a montré des photos qu’elle avait de moi, que
sa soeur, ma mère, lui avait envoyées. Elle avait même des photos de moi, étant
petite et en compagnie de Richard ! On se connaissait donc déjà, tous les deux.
Quand ma mère a appris ce qui
s’était passé et que sa soeur habitait dans cette ville, c’est elle qui leur a
demandé de venir s’installer au village de Féerie.
Depuis que Richard est arrivé ici,
je m’en sors beaucoup mieux dans mes études.
Parce qu’il est toujours prêt à
venir m’expliquer ce que je ne comprends pas dans les leçons.
Surtout en mathématiques !
Je peux également me promener, faire
mes courses, me relaxer dans tout le village, sans être importunée par un
garçon quelconque du village que je ne connaîtrais pas.
Ils ont tous trop peur d’avoir des
ennuis avec lui ! J’ai son entière protection, et il peut m’apporter toute son
aide sur divers sujets. Pas de problème !
Jusqu’ici, chaque fois que j’ai eu
besoin de lui, il a toujours trouvé une solution à mon ennui.
C’est pour cette raison qu’il a
toute ma confiance ! Après tout, c’est un membre de ma famille ! Non ?
– Il a vraiment fait tout ça pour toi, ma chère ? demanda Marie.
C’est plutôt incroyable, j’ai du mal
à croire ça !
– Passe un peu plus de temps avec lui, et un peu moins avec Martin.
Tu changeras très vite d’avis. Comme
te l’a dit ma mère, tu découvriras des choses de sa part que tu n’aurais même
pas imaginées !
– Bon, très bien
! Je vais essayer de faire connaissance avec lui. C’est promis !
Cependant s’il m’arrive malheur, ou
si j’ai des ennuis à cause de lui, je t’en tiendrai responsable !
− Aucun danger ! Évelyne et les autres m’ont dit la même chose. Et pourtant,
depuis qu’elles commencent à découvrir quel genre de garçon il est, elles lui
font de plus en plus confiance. Elles commencent même à l’admirer.
Martin et Marie n’en croyaient pas
leurs oreilles. Comment un simple cousin pouvait-il faire autant de choses pour
sa cousine avec autant d’amabilité, de bonne volonté ? Était-ce la vérité ou
était-ce un mensonge ? Le seul moyen pour le savoir était de faire ce que Nadia
avait demandé à Marie. De plus, en tant qu’amie de Nadia, elle lui faisait
confiance et s’était donc soumise à son désir. Elle se remémorait ce qu’elle
avait vu et vécu dans le bois enchanté, grâce à lui et pensait donc, à présent,
que cela valait toujours la peine d’essayer.
Si ses autres amies en étaient
arrivées jusqu’à l’admirer, pourquoi pas elle ?
Elle lui promit de voir Richard et
de discuter avec lui, de passer également moins de temps avec son cher Martin
et si besoin était, de demander l’aide de Richard.
Une fois que les choses furent
arrangées entre les deux amies, Marie rentra chez elle avec Martin.
Richard, lui, retourna à sa demeure.
Marie voulait savoir ce que ses
parents pensaient de Richard. Selon eux, elle et lui pourraient devenir de bons
amis.
Pourquoi croyaient-ils cela ?
Perturbée, elle voulut apprendre tout ce que ses parents savaient de lui pour
avoir une telle opinion.
Quand Martin et Marie arrivèrent
chez la famille Lafleur, Marie présenta Martin à ses parents, puis elle aborda,
sans attendre, l’affaire entre elle et Richard.
Ses parents lui demandèrent ce
qu’elle voulait savoir de lui, et comment elle pouvait être au courant de la
participation de Richard à propos de sa rencontre avec Martin.
Marie raconta alors sa promenade
dans le bois enchanté, et sa rencontre avec Mademoiselle Rose, qui lui avait
donc appris tout ce qu’elle savait actuellement sur les préparatifs de sa
rencontre avec Martin. Bien que tout cela fût encore très vague pour elle.
À ce sujet, elle voulait en savoir
davantage, mais ses parents lui répondirent qu’elle n’avait pas le droit d’en
savoir plus, car sinon, tout ce que ses amies et Richard avaient fait ne
représenterait plus un cadeau.
Tout ce que Marie apprit de ses
parents fut peu. Ils savaient seulement que Richard avait eu les meilleures
idées et les solutions pour résoudre un problème très embarrassant. Voilà la
raison qui les incitait à penser que Richard et Marie pourraient être de bons
amis. Mais quel pouvait bien être ce problème si délicat ?
Malheureusement pour elle, elle
n’apprit rien de plus, de leur part.
Mais cela était suffisant pour
qu’elle se décide à faire plus confiance à Richard, ainsi qu’à tenir la
promesse qu’elle avait faite à son amie Nadia.
Marie et Martin poursuivaient la
journée ensemble dans la chambre de Marie.
Ils discutaient beaucoup de Richard
et de ce que leur avait révélé Nadia.
Martin avait toujours des doutes sur
la bonne volonté de Richard.
Et puis, comment avait-il pu chasser
cinq voyous, en étant tout seul ?
Aidait-il vraiment sa cousine à
faire les devoirs de mathématiques et lui expliquer les leçons ? Il n’était pas
un professeur de sciences ! Martin demanda alors l’avis de Marie à ce sujet :
– Franchement,
dis-moi ce que tu penses de ce que Nadia nous a dit !
Tout ce qu’elle a révélé semble
tellement incroyable ! affirma Martin.
– C’est vrai que
tout cela est invraisemblable ! J’ai moi-même des doutes à ce sujet.
Mais, Nadia est mon amie depuis bien
des années ! Alors, je lui fais quand même confiance ! Après tout, nous
pourrions très bien aboutir à un très bon résultat ! D’autre part, Nadia a bien
fait la remarque que Richard était un membre de sa famille, non ? répondit
Marie.
– Si je comprends
bien, tu es prête à tenter le coup ? demanda Martin.
– Oui ! Et il y a
également l’opinion de mes parents ! Jusqu’ici, ils avaient toujours pensé que
je ne me ferais jamais d’ami avec les garçons du village. Alors pourquoi
auraient-ils changé si subitement d’avis, s’il n’y avait rien de particulier ?
Ou tout simplement parce que Richard fait partie de la famille de Nadia ? Ils
doivent forcément avoir une raison qu’ils n’ont pas voulu nous révéler.
D’ailleurs, ils l’ont dit eux-mêmes, tout à l’heure, qu’il y avait plein de
choses qu’ils ne pouvaient pas nous révéler, dit Marie. Pourquoi ? Je n’en sais
rien ! Mais certainement important !
– Et tu penses
que c’est suffisant pour faire confiance à ce Richard ?
Moi, j’ai des soupçons au sujet de
ce que Nadia nous a dit ! J’ai même du mal à croire quelque chose de semblable,
annonça Martin.
– Dois-je
comprendre que tu ne fais pas confiance à mes parents et à mes amies ? demanda
Marie.
– Non ! Ce n’est pas que je ne fais pas confiance à tes parents ou à tes
amies ! Mais cette histoire qu’a racontée ton amie Nadia est si difficile à
croire ! Je n’arrive pas à m’y faire ! C’est trop dur pour moi ! expliqua Martin.
– Y a-t-il
quelque chose qui pourrait te faire changer d’avis ? Bien sûr, je ne suis pas
encore certaine de l’authenticité de cette affaire. Mais j’aimerais vérifier,
car je fais confiance à mes parents et à Nadia ! Et puis, comment
pourrions-nous le savoir s’il s’agit d’un mensonge ou de la vérité, si nous ne
faisons rien ? questionna Marie.
−
Tu as peut-être raison, remarqua Martin. Nous devrions peut-être essayer !
Ensuite, ils discutèrent de leurs
nouveaux professeurs : Mademoiselle Lacarte et Monsieur Lecrayon. Ils
commencèrent avec Mademoiselle Lacarte. Pour l’instant, tous les deux se
méfiaient encore de leur nouveau professeur d’Histoire et de géographie.
Dissimulait-elle quelque chose dans
son attitude ? Ce n’était pas évident à déduire ! Combien de temps leur
faudra-t-il encore pour la connaître correctement et la juger ?
Était-elle gentille ou sévère ?
Professeur efficace ou nul ? Beaucoup de questions se posaient au sujet de
Mademoiselle Lacarte. Apparemment, leurs camarades de classe ne semblaient pas
l’apprécier !
Ce qui était un mauvais point pour
Mademoiselle Lacarte. Un très mauvais commencement pour obtenir de bonnes
relations avec les élèves.
Mais il fallait quand même remarquer
qu’ils n’avaient encore eu que deux cours avec elle ! Un cours d’Histoire et un
cours de géographie.
Ultérieurement, montrera-t-elle un
meilleur aspect à la vue de ses élèves ?
Pourra-t-il y en avoir qui
l’apprécieraient et d’autres pas ?
Ou bien tous les élèves l’aimeraient
comme Monsieur Jacques !
En tout cas, Marie et Martin avaient
la même opinion à son sujet.
Et Monsieur Lecrayon ? Quel effet
faisait-il sur eux et leurs camarades de classe ?
Bien qu’ils n’aient eu qu’un seul
cours avec lui, tout le monde paraissait avoir aimé sa leçon de dessin.
Avait-il plus de chances que Mademoiselle Lacarte pour bien s’entendre avec ses
nouveaux élèves ?
Les mêmes questions se posaient sur
lui qu’avec Mademoiselle Lacarte !
Mais d’autres questions se posaient
en comparaison avec Mademoiselle Lacarte. Surtout que Monsieur Lecrayon avait
l’air de faire meilleur effet sur les élèves que sa collègue.
Tandis que Marie et Martin
poursuivaient leur discussion, Madame Lafleur monta dans la chambre de Marie.
Elle frappa à la porte que Marie avait fermée. Puis apprenant qui était à la porte
de sa chambre, Marie laissa sa mère entrer. Que voulait-elle ? :
– Bonsoir, ma
chérie ! Alors, est-ce que tout se passe bien ? demanda Madame Lafleur.
– Oui ! Tout se
passe très bien. Pourquoi cette question, Maman ? répondit Marie.
– Parce qu’il
commence un peu à se faire tard ! Et ton père et moi proposons à Martin de
passer la nuit ici et de dîner avec nous, annonça Madame Lafleur.
– Dîner et dormir
chez vous, Madame ? Ce soir ? questionna Martin.
– Oui, mon garçon
! Ce soir ! Bien entendu, il faudra que tu préviennes tes parents et aussi leur
demander s’ils sont d’accord, affirma Madame Lafleur.
– Je ne sais pas
si j’aurais leur permission, mais nous pouvons toujours essayer, dit Martin.
– Alors,
passe-leur un coup de fil, suggéra Madame Lafleur.
– Puis-je utiliser le vôtre ? Je n’ai pas apporté mon téléphone
portable, dit Martin.
– Oui, mais seulement pour prévenir tes parents et leur demander
leur autorisation, répondit Madame
Lafleur.
– Très bien !
Merci beaucoup, Madame Lafleur, annonça Martin avec reconnaissance.
Martin partit donc téléphoner à ses
parents. Il eut l’autorisation de dîner et de passer la nuit chez la famille
Lafleur sans problème. En annonçant cela à Marie, cette dernière en fut ravie,
ainsi que sa mère !
Il était dix-huit heures passé,
Madame Lafleur alla préparer le repas.
Avec l’aide de Marie, Monsieur
Lafleur prépara la table. Et ils attendirent tous les deux dans le salon avec
Martin.
Monsieur Lafleur questionna Martin
sur le type de vie que l’on passait dans la ville où il habitait avant de venir
à Féerie. Martin expliqua que c’était un genre de vie assez dure. Dans cette
ville, la vie n’y était pas facile. On ne pouvait pas faire confiance à
n’importe qui sans le
connaître. Se faire des amis n’était
pas évident. Était-ce pour cette raison qu’il se méfiait autant de Richard,
demanda Marie. Martin répondit que c’était un peu pour cela. Sachant que
Richard venait d’une autre ville et qu’il ne connaissait pas encore beaucoup le
genre de vie à Féerie. Cela ne faisait même pas une semaine qu’il était là ! Il
y avait également vu des choses si particulières ! Monsieur Lafleur lui
conseilla de ne pas se fier aux apparences, car la vie à Féerie serait beaucoup
plus facile qu’il ne pourrait le croire. Monsieur Lafleur demanda à Martin,
quelle était la raison de son installation à Féerie. Il répondit qu’il ne le
savait pas.
Il y avait quelques jours, ses
parents avaient pris cette décision, mais pourquoi ? Il n’en savait rien !
Comment ont-ils trouvé la maison à
Féerie ? Il n’en savait rien non plus !
C’était arrivé comme cela, d’un seul
coup ! De tout cela, ses parents ne lui avaient rien dit !
Par cette réponse, Monsieur Lafleur
pensait savoir quelle était la réponse. Cela semblait même être évident !
Il s’agissait tout simplement de
l’oeuvre de la fée Rose !
Enfin, le dîner fut prêt. Tout le
monde se mit à table. Les plats que Madame Lafleur avait cuisinés, dégageaient
une odeur appétissante.
Cela mit Martin en appétit !
Monsieur Lafleur mangeait en
continuant sa discussion avec Martin.
De son côté, ce dernier voulut
savoir où Madame Lafleur avait appris à cuisiner, car il n’avait encore jamais
mangé quelque chose d’aussi bon.
Ce compliment flatta Madame Lafleur
et elle partit chercher la suite du repas qu’elle avait laissée dans la
cuisine.
C’était quelque chose de nouveau
pour Martin. Il n’avait jamais été aussi bien traité par des gens qu’il
connaissait à peine, pas plus que par les parents des quelques amis qu’il avait
eus dans l’ancienne ville où il habitait au préalable.
On ne l’avait même pas encore invité
à une fête quelconque, même pas à un anniversaire !
Même les filles n’y étaient pas très
sympathiques ou très jolies !
Quand le repas fut terminé, Martin
parla davantage de cette ville où la vie était si difficile.
Monsieur Lafleur demanda à Martin le
nom de la ville. Il répondit qu’il s’agissait de la ville de « Saint Tremble le
Manoir ».
La ville de « Saint Tremble le
Manoir » ? s’écria Monsieur Lafleur !
Il apprit à Martin qu’il avait eu de
la famille qui s’était installée là-bas.
Mais la vie y était tellement
difficile, comme l’avait dit Martin, qu’au bout d’un an et demi, les membres de
sa famille n’en purent plus et ils ont rapidement décidé de déménager.
Monsieur Lafleur avait reçu d’eux de
nombreuses lettres où ils lui avaient décrit la vie dans cette horrible ville.
Soudain, l’horloge sonna les
vingt-trois heures ! Il était temps de préparer les couvertures et le matelas
de Martin dans la chambre de Marie pour qu’ils puissent dormir ensemble.
Madame Lafleur s’en occupa pendant
que Marie et Martin se lavèrent les dents.
Puis il fallait bien aller se
coucher ! Vu qu’il n’avait pas apporté de bagages, Martin eut deux possibilités
:
– Soit dormir
tout habillé.
– Soit dormir en
sous-vêtements.
Martin préféra dormir en
sous-vêtements, car il y serait plus à l’aise et dans la chambre de Marie il
faisait suffisamment chaud.
Ayant passé une longue soirée
ensemble, ils s’endormirent rapidement.
Étant dans la même chambre, cette
nuit-là, ils rêvèrent tous les deux de moments encore plus sentimentaux et
amoureux que les autres nuits.
Des moments merveilleux qu’ils
passeraient ensemble.
Ils rêvèrent également de moments
extraordinaires qu’ils vivraient toujours ensemble.
Cette nuit, dans leur sommeil il y
eut beaucoup de sentiment, d’amour et de merveilleux.
Le lendemain, lorsque le réveil de
Marie sonna, ils se réveillèrent petit à petit, avant d’aller prendre le
petit-déjeuner.
Madame Lafleur qui était déjà levée,
leur demanda s’ils avaient passé une bonne nuit.
Non, ils n’avaient pas passé une
bonne nuit ! Ils avaient passé une merveilleuse nuit !
Puis ils sortirent ensemble se
promener.
Par hasard, ils rencontrèrent
Évelyne qui se promenait aussi. Marie alla la trouver et Martin la suivit.
Marie appela son amie :
– Évelyne ! Ohé !
Évelyne ! appela Marie.
– Hein ? Ah,
c’est toi, Marie ! Qu’est-ce que tu veux ? demanda Évelyne.
– Hier, Nadia m’a
beaucoup parlé de Richard ! Sincèrement, qu’est-ce que tu penses de lui,
Évelyne ? Tout ce que Nadia m’a dit sur lui, est tellement incroyable !
répondit Marie.
– Je ne sais pas
ce que Nadia t’a dit hier, mais d’après ce que j’ai vu, il s’agirait de
quelqu’un de bien ! affirma Évelyne.
– Tu penses vraiment
que ce serait quelqu’un de bien ? demanda Marie.
– Oui, il y a
quelques jours, nous avons fait pas mal de choses intéressantes avec lui,
répondit Évelyne.
– Vous avez fait
des choses avec lui ? Intéressantes ? Pourquoi vous ne m’avez pas demandé de me
joindre à vous ? questionna Marie.
– Parce que quand
nous avons fait cela avec lui, tu étais occupée ! Et puis nous ne pouvions pas
faire ces choses-là avec toi ! affirma Évelyne.
– Pourquoi ne
pouviez-vous pas faire ces choses avec Marie ? demanda Martin.
– C’est un secret
! dit Évelyne.
– Un secret ? questionna Martin.
– Oui ! Parfaitement ! répondit Évelyne.
– Est-ce que tu pourrais nous en dire davantage ? demanda Marie.
– Non ! C’est impossible ! Sinon, ce ne serait plus un secret ! expliqua
Évelyne.
– Tu ne peux vraiment pas ? questionna Marie.
– Non ! Je ne peux pas ! Mais je pourrais peut-être répondre à certaines
de tes questions concernant Richard, si tu veux ! Mais je ne sais pas beaucoup
de choses sur lui, répondit Évelyne.
– Alors dans ce cas, je te remercie pour ce que tu m’as appris. Mais si
tu n’en sais pas davantage sur lui, cela ne m’intéresse pas, annonça Marie. Au
revoir !
−
Au revoir, Marie ! A la prochaine ! dit Évelyne.
Marie et Martin s’en allèrent et
poursuivirent leur promenade, déçus de cette petite conversation qu’ils avaient
eue avec Évelyne.
Plus loin, ils rencontrèrent Julie
et la questionnèrent au sujet de Richard. Malheureusement, elle ne savait rien
de lui. Ce qui décevait encore plus Marie. Comment pourra-t-elle se renseigner
sur Richard, étant assurée qu’on lui dise la vérité et qu’on ne lui cache rien
?
Martin préféra laisser cette affaire
pour le moment et profiter au mieux de leur petite promenade matinale. Ayant
tout leur temps, Martin emmena Marie chez lui pour la présenter à son tour à
ses parents.
En entrant dans la demeure des
Laurier, les parents de Martin l’accueillirent très aimablement.
Comme leur fils, ils n’étaient pas
habitués à parler à des gens corrects et aimables. Cette rencontre avec Marie
leur fit une impression nouvelle.
Par cet accueil et cette attitude de
la part des parents de Martin à son égard, Marie les aimait déjà beaucoup.
Pour la remercier d’avoir invité
Martin à dîner et à passer la nuit chez elle, les parents de Martin invitèrent
aussi Marie à déjeuner. Sans se douter que l’idée d’invitation venait des
parents de Marie.
Elle accepta cette invitation sans
hésiter. La mère de Martin conseilla à Marie de prévenir ses parents qu’elle
déjeunerait chez eux, aujourd’hui.
Marie suivit le conseil de Madame
Laurier et malgré la faible distance qu’il y avait entre chez elle et la
demeure des Laurier, elle décrocha le téléphone.
Madame Lafleur donna son accord à
Marie. Elle put donc déjeuner chez Martin, comme il avait dîné chez elle, hier
soir.
Martin avait beaucoup apprécié la
cuisine de Madame Lafleur, Marie apprécia celle de Madame Laurier.
Martin raconta d’ailleurs à ses
parents le dîner auquel il avait été convié. Son récit intéressait beaucoup sa
mère, plus qu’à son père.
Après le déjeuner, ils discutèrent
tous ensemble pour faire connaissance.
De plus, Martin avait déjà parlé de
Marie à ses parents qui voulaient en savoir davantage sur elle, comme Marie qui
voulait en savoir plus sur Richard, mais aussi sur Martin. En revanche, elle ne
le montrait pas !
Elle discutait avec eux, apprenait
des choses à leur sujet, sur leur vie, mais on ne se rendait pas compte que
cela l’intéressait.
Marie et Martin avaient eu un bon
déjeuner, puis ils eurent un bon repos. Dans la chambre de Martin, ils
s’amusaient comme ils le pouvaient.
Par hasard, Marie trouva les
affaires d’école de Martin. Les devoirs ! Il fallait penser à faire les devoirs
! Depuis la veille, ils ne s’étaient qu’amusés !
Il était temps de commencer à les
faire. Martin donna quelques feuilles de brouillon à Marie et ils les firent
ensemble. On pouvait dire que Martin était bien cultivé, mais il avait encore
des choses à apprendre :
– Si nous
commencions par les sciences physiques, proposa Marie. J’aimerais commencer par
là ! Je ne suis pas douée pour les sciences et je voudrais en finir au plus
vite avec ça.
– D’accord, nous
commençons avec la physique, répondit Martin.
– Est-ce que tu
es bon en sciences physiques ? demanda Marie.
– Assez ! Enfin,
on peut dire que j’ai un niveau correct ! affirma Martin.
– Tu penses
pouvoir faire les exercices de sciences physiques ? questionna Marie.
– Oui, bien sûr !
Pourquoi ? Tu n’y arriverais pas, toi ? dit Martin.
– Toute seule, je
ne le pense pas, répondit Marie.
– Ne t’inquiète
pas ! Je saurai très bien te donner un petit coup de main, annonça Martin.
−
Alors, commençons les devoirs de physique, dit Marie.
Ils se mirent donc à les commencer
ensemble, dans la chambre de Martin. Bien qu’il ait un bon niveau, Martin avait
du mal pour expliquer les exercices à Marie. C’était quelque chose qu’il
n’avait encore jamais fait ! Surtout, avec le faible niveau de Marie, cela lui
donna encore plus de fil à retordre !
Quelques heures plus tard, quand
tous les devoirs furent finis, Martin montra à Marie ses talents d’artiste. Il
était doué en dessin-peinture et en musique.
Il joua un petit air de violon à
Marie. Il fit même un joli portrait d’elle.
Les talents d’artiste de Martin
plurent considérablement à Marie.
Maintenant, pour Marie, il était
l’heure de rentrer. Ils se dirent « Au revoir » et Marie rentra chez elle avec
les feuilles de brouillon des devoirs qu’elle avait faits avec Martin.
Rentrée à la maison et retournée
dans sa chambre, elle recopia le tout dans ses cahiers.
La nuit tombée, dans sa chambre,
Marie rejeta un coup d’oeil sur la leçon de sciences physiques que Martin lui
avait expliquée avec tant de mal ! Sa révision terminée, elle alla se laver les
dents et se coucha, en pensant à nouveau à Richard et à ce qu’elle avait promis
à Nadia.
À cause de cela, elle passa une nuit
bien agitée ! Ce qui n’était pas le cas pour Martin
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