lundi 8 février 2016

Chapitre 5

Chapitre 5
Les révélations de Nadia


Soudain, on entendit un bruit de pas. C’était Nadia qui venait au salon pour se joindre au groupe.
Elle s’installa confortablement dans un fauteuil et écoutait ce que sa mère et Marie se racontaient. Pour le moment, elle était totalement silencieuse, elle ne disait pas le moindre mot. N’écoutant que ce que sa mère et Marie se disaient.
La conversation se poursuivait. La mère de Nadia répondait aux questions que lui posait Marie. Madame Dupont continuait à apprendre à Marie tout ce qu’elle savait sur Richard, pour essayer de lui faire comprendre qu’il était quelqu’un de bien. Mais, Marie ne semblait pas être convaincue de toutes les paroles de Madame Dupont qui avantageaient Richard.
Malgré cela, Nadia restait toujours silencieuse et ne contredisait jamais sa mère. Elle ne rouspétait pas, ne faisait aucune remarque. Elle avait simplement l’air d’attendre quelque chose, mais quoi ?
Tout ce que disait Madame Dupont, à propos de Richard, ne semblait pas convaincre Martin non plus.
Que faire pour les persuader tous les deux de la gentillesse et de la valeur de Richard ?
Toutes les tentatives de Madame Dupont semblaient être complètement vaines.
Elle fit davantage d’efforts, en apprenant à Marie, ce qu’elle savait encore de lui.
Mais, apparemment, tout cela ne servait à rien, rien du tout ! Cela ne changeait absolument rien à l’opinion de Martin et Marie à l’égard de Richard.
Madame Dupont avait l’impression de ne rien avoir appris à Marie ni à Martin.
Finalement, elle fut désespérée et cessa la conversation.
C’est alors que Nadia entra en scène. Elle avait l’air de vouloir prendre la parole pour dire des choses très importantes.
Madame Dupont, Martin et Marie s’en aperçurent parce que Nadia commençait à changer d’attitude. Elle était toujours silencieuse, mais regardait tout le monde étrangement.
De son fauteuil, elle se redressa un peu, puis se mit à sourire, en regardant sa mère.
Madame Dupont ne comprenait rien sur ce qui était en train de se passer.
Elle se posait de nombreuses questions qui demeuraient sans réponse.
De leur côté, Martin et Marie qui ne comprenaient pas plus que Madame Dupont, attendirent la suite des événements, dans l’espoir de pouvoir saisir ce que manigançait leur amie.
Nadia se mit plus à son aise dans son fauteuil. Pour cela, en prenant tout son temps, elle changea encore de position, jusqu’à trouver la meilleure, pour pouvoir discuter confortablement, sans être dérangée ou interrompue par quelque chose de désagréable.
Il semblait qu’elle était en train de se prendre pour quelqu’un de très important.
Richard ne portait pas beaucoup d’attention à l’attitude de sa cousine Nadia. Il avait même l’air de savoir ce qu’elle faisait.
Il restait tranquillement dans son fauteuil, silencieux lui aussi.
Ayant l’air d’attendre que Nadia commence cette nouvelle discussion, entre elle et Marie.
S’agissait-il encore d’une conversation le concernant ? Tout cela était bien étrange !
Martin et Marie s’interrogeaient sur ce que manigançait Nadia, mais ils attendaient !
Elle les fit attendre encore pendant un moment. Cela commençait à les énerver de devoir patienter aussi longtemps, dans un silence complet.
Elle remarqua l’énervement de Martin et Marie. En revanche, elle se dit que s’ils avaient eu la patience d’attendre jusque-là, cela signifiait que ce qu’elle avait à dire les intéressait.
Elle sortit enfin de son silence et prit la parole :
      – Alors, Marie ! Tu ne fais pas confiance à mon cousin ? Avec tout ce que t’a dit ma mère, tu n’es pas convaincue de sa gentillesse ? Ni toi, ni Martin ?
Eh bien, je vais te dire ce qu’il a fait pour moi ! Ce qu’il pourrait très bien te faire, j’en suis sûre et certaine !
Bien qu’il ait le même âge que nous, il s’est conduit comme un vrai grand frère protecteur à mon égard.
Alors que nous étions en vacances, mes parents et moi, par le plus grand des hasards, nous sommes arrivés dans la ville où il habitait avant. Je me promenais tranquillement dans un charmant quartier. Quand soudain, une bande de mauvais garçons s’en est pris à moi ! Ils étaient vraiment ennuyants ! Ils me draguaient sans relâche, sans arrêt ! Ils m’énervaient de plus en plus.
Les parents de Richard lui avaient déjà parlé de moi et ils lui avaient déjà montré des photos de moi ! C’était une chance ! Car il est justement passé dans le coin, en aidant ses parents à faire leurs courses.
Dès qu’il m’a vue et reconnue, il s’est interposé entre ces casse-pieds et moi. Il me défendit contre eux. Ils étaient cinq, et lui, il était tout seul. Et pourtant, il n’avait pas peur d’eux. Il leur a dit très fermement de me laisser tranquille. Ils ont continué leur cirque, mais grâce à sa
persévérance, ces malappris en ont eu assez et sont partis.
D’ailleurs, ils semblaient se connaître.
Une fois ces voyous partis, il a commencé par me demander si je m’appelais bien « Nadia Dupont ». J’avais très peur de lui, en ce temps-là, surtout avec ce qui venait de se passer, j’ai acquiescé d’un signe de la tête, il m’a alors révélé que si c’était le cas, il était donc mon cousin. Cette révélation m’a surprise au plus haut point. Il m’a rassurée, en me disant qu’il ne me ferait aucun mal et m’a demandé de le suivre.
Nous sommes allés chez lui. Sa mère, en ouvrant la porte, pensa d’abord qu’il ramenait une nouvelle copine à la maison. Elle m’a accueillie très chaleureusement.
Elle a même servi le thé et m’a offert quelques pâtisseries. Quelques instants se sont écoulés. Avant de m’adresser la parole, elle a rangé les achats que Richard avait rapportés.
En s’approchant de moi, elle m’a reconnue à son tour. Elle s’est présentée et m’a présenté Richard, comme étant effectivement mon cousin. Elle m’a montré des photos qu’elle avait de moi, que sa soeur, ma mère, lui avait envoyées. Elle avait même des photos de moi, étant petite et en compagnie de Richard ! On se connaissait donc déjà, tous les deux.
Quand ma mère a appris ce qui s’était passé et que sa soeur habitait dans cette ville, c’est elle qui leur a demandé de venir s’installer au village de Féerie.
Depuis que Richard est arrivé ici, je m’en sors beaucoup mieux dans mes études.
Parce qu’il est toujours prêt à venir m’expliquer ce que je ne comprends pas dans les leçons.
Surtout en mathématiques !
Je peux également me promener, faire mes courses, me relaxer dans tout le village, sans être importunée par un garçon quelconque du village que je ne connaîtrais pas.
Ils ont tous trop peur d’avoir des ennuis avec lui ! J’ai son entière protection, et il peut m’apporter toute son aide sur divers sujets. Pas de problème !
Jusqu’ici, chaque fois que j’ai eu besoin de lui, il a toujours trouvé une solution à mon ennui.
C’est pour cette raison qu’il a toute ma confiance ! Après tout, c’est un membre de ma famille ! Non ?
      – Il a vraiment fait tout ça pour toi, ma chère ? demanda Marie.
C’est plutôt incroyable, j’ai du mal à croire ça !
      – Passe un peu plus de temps avec lui, et un peu moins avec Martin.
Tu changeras très vite d’avis. Comme te l’a dit ma mère, tu découvriras des choses de sa part que tu n’aurais même pas imaginées !
      – Bon, très bien ! Je vais essayer de faire connaissance avec lui. C’est promis !
Cependant s’il m’arrive malheur, ou si j’ai des ennuis à cause de lui, je t’en tiendrai responsable !
      − Aucun danger ! Évelyne et les autres m’ont dit la même chose. Et pourtant, depuis qu’elles commencent à découvrir quel genre de garçon il est, elles lui font de plus en plus confiance. Elles commencent même à l’admirer.

Martin et Marie n’en croyaient pas leurs oreilles. Comment un simple cousin pouvait-il faire autant de choses pour sa cousine avec autant d’amabilité, de bonne volonté ? Était-ce la vérité ou était-ce un mensonge ? Le seul moyen pour le savoir était de faire ce que Nadia avait demandé à Marie. De plus, en tant qu’amie de Nadia, elle lui faisait confiance et s’était donc soumise à son désir. Elle se remémorait ce qu’elle avait vu et vécu dans le bois enchanté, grâce à lui et pensait donc, à présent, que cela valait toujours la peine d’essayer.
Si ses autres amies en étaient arrivées jusqu’à l’admirer, pourquoi pas elle ?
Elle lui promit de voir Richard et de discuter avec lui, de passer également moins de temps avec son cher Martin et si besoin était, de demander l’aide de Richard.
Une fois que les choses furent arrangées entre les deux amies, Marie rentra chez elle avec Martin.
Richard, lui, retourna à sa demeure.
Marie voulait savoir ce que ses parents pensaient de Richard. Selon eux, elle et lui pourraient devenir de bons amis.
Pourquoi croyaient-ils cela ? Perturbée, elle voulut apprendre tout ce que ses parents savaient de lui pour avoir une telle opinion.
Quand Martin et Marie arrivèrent chez la famille Lafleur, Marie présenta Martin à ses parents, puis elle aborda, sans attendre, l’affaire entre elle et Richard.
Ses parents lui demandèrent ce qu’elle voulait savoir de lui, et comment elle pouvait être au courant de la participation de Richard à propos de sa rencontre avec Martin.
Marie raconta alors sa promenade dans le bois enchanté, et sa rencontre avec Mademoiselle Rose, qui lui avait donc appris tout ce qu’elle savait actuellement sur les préparatifs de sa rencontre avec Martin. Bien que tout cela fût encore très vague pour elle.
À ce sujet, elle voulait en savoir davantage, mais ses parents lui répondirent qu’elle n’avait pas le droit d’en savoir plus, car sinon, tout ce que ses amies et Richard avaient fait ne représenterait plus un cadeau.
Tout ce que Marie apprit de ses parents fut peu. Ils savaient seulement que Richard avait eu les meilleures idées et les solutions pour résoudre un problème très embarrassant. Voilà la raison qui les incitait à penser que Richard et Marie pourraient être de bons amis. Mais quel pouvait bien être ce problème si délicat ?
Malheureusement pour elle, elle n’apprit rien de plus, de leur part.
Mais cela était suffisant pour qu’elle se décide à faire plus confiance à Richard, ainsi qu’à tenir la promesse qu’elle avait faite à son amie Nadia.
Marie et Martin poursuivaient la journée ensemble dans la chambre de Marie.
Ils discutaient beaucoup de Richard et de ce que leur avait révélé Nadia.
Martin avait toujours des doutes sur la bonne volonté de Richard.
Et puis, comment avait-il pu chasser cinq voyous, en étant tout seul ?
Aidait-il vraiment sa cousine à faire les devoirs de mathématiques et lui expliquer les leçons ? Il n’était pas un professeur de sciences ! Martin demanda alors l’avis de Marie à ce sujet :
      – Franchement, dis-moi ce que tu penses de ce que Nadia nous a dit !
Tout ce qu’elle a révélé semble tellement incroyable ! affirma Martin.
      – C’est vrai que tout cela est invraisemblable ! J’ai moi-même des doutes à ce sujet.
Mais, Nadia est mon amie depuis bien des années ! Alors, je lui fais quand même confiance ! Après tout, nous pourrions très bien aboutir à un très bon résultat ! D’autre part, Nadia a bien fait la remarque que Richard était un membre de sa famille, non ? répondit Marie.
      – Si je comprends bien, tu es prête à tenter le coup ? demanda Martin.
      – Oui ! Et il y a également l’opinion de mes parents ! Jusqu’ici, ils avaient toujours pensé que je ne me ferais jamais d’ami avec les garçons du village. Alors pourquoi auraient-ils changé si subitement d’avis, s’il n’y avait rien de particulier ? Ou tout simplement parce que Richard fait partie de la famille de Nadia ? Ils doivent forcément avoir une raison qu’ils n’ont pas voulu nous révéler. D’ailleurs, ils l’ont dit eux-mêmes, tout à l’heure, qu’il y avait plein de choses qu’ils ne pouvaient pas nous révéler, dit Marie. Pourquoi ? Je n’en sais rien ! Mais certainement important !
      – Et tu penses que c’est suffisant pour faire confiance à ce Richard ?
Moi, j’ai des soupçons au sujet de ce que Nadia nous a dit ! J’ai même du mal à croire quelque chose de semblable, annonça Martin.
      – Dois-je comprendre que tu ne fais pas confiance à mes parents et à mes amies ? demanda Marie.
      – Non ! Ce n’est pas que je ne fais pas confiance à tes parents ou à tes amies ! Mais cette histoire qu’a racontée ton amie Nadia est si difficile à croire ! Je n’arrive pas à m’y faire ! C’est trop dur pour moi ! expliqua Martin.
      – Y a-t-il quelque chose qui pourrait te faire changer d’avis ? Bien sûr, je ne suis pas encore certaine de l’authenticité de cette affaire. Mais j’aimerais vérifier, car je fais confiance à mes parents et à Nadia ! Et puis, comment pourrions-nous le savoir s’il s’agit d’un mensonge ou de la vérité, si nous ne faisons rien ? questionna Marie.
− Tu as peut-être raison, remarqua Martin. Nous devrions peut-être essayer !

Ensuite, ils discutèrent de leurs nouveaux professeurs : Mademoiselle Lacarte et Monsieur Lecrayon. Ils commencèrent avec Mademoiselle Lacarte. Pour l’instant, tous les deux se méfiaient encore de leur nouveau professeur d’Histoire et de géographie.
Dissimulait-elle quelque chose dans son attitude ? Ce n’était pas évident à déduire ! Combien de temps leur faudra-t-il encore pour la connaître correctement et la juger ?
Était-elle gentille ou sévère ? Professeur efficace ou nul ? Beaucoup de questions se posaient au sujet de Mademoiselle Lacarte. Apparemment, leurs camarades de classe ne semblaient pas l’apprécier !
Ce qui était un mauvais point pour Mademoiselle Lacarte. Un très mauvais commencement pour obtenir de bonnes relations avec les élèves.
Mais il fallait quand même remarquer qu’ils n’avaient encore eu que deux cours avec elle ! Un cours d’Histoire et un cours de géographie.
Ultérieurement, montrera-t-elle un meilleur aspect à la vue de ses élèves ?
Pourra-t-il y en avoir qui l’apprécieraient et d’autres pas ?
Ou bien tous les élèves l’aimeraient comme Monsieur Jacques !
En tout cas, Marie et Martin avaient la même opinion à son sujet.
Et Monsieur Lecrayon ? Quel effet faisait-il sur eux et leurs camarades de classe ?
Bien qu’ils n’aient eu qu’un seul cours avec lui, tout le monde paraissait avoir aimé sa leçon de dessin. Avait-il plus de chances que Mademoiselle Lacarte pour bien s’entendre avec ses nouveaux élèves ?
Les mêmes questions se posaient sur lui qu’avec Mademoiselle Lacarte !
Mais d’autres questions se posaient en comparaison avec Mademoiselle Lacarte. Surtout que Monsieur Lecrayon avait l’air de faire meilleur effet sur les élèves que sa collègue.
Tandis que Marie et Martin poursuivaient leur discussion, Madame Lafleur monta dans la chambre de Marie. Elle frappa à la porte que Marie avait fermée. Puis apprenant qui était à la porte de sa chambre, Marie laissa sa mère entrer. Que voulait-elle ? :
      – Bonsoir, ma chérie ! Alors, est-ce que tout se passe bien ? demanda Madame Lafleur.
      – Oui ! Tout se passe très bien. Pourquoi cette question, Maman ? répondit Marie.
      – Parce qu’il commence un peu à se faire tard ! Et ton père et moi proposons à Martin de passer la nuit ici et de dîner avec nous, annonça Madame Lafleur.
      – Dîner et dormir chez vous, Madame ? Ce soir ? questionna Martin.
      – Oui, mon garçon ! Ce soir ! Bien entendu, il faudra que tu préviennes tes parents et aussi leur demander s’ils sont d’accord, affirma Madame Lafleur.
      – Je ne sais pas si j’aurais leur permission, mais nous pouvons toujours essayer, dit Martin.
      – Alors, passe-leur un coup de fil, suggéra Madame Lafleur.
      – Puis-je utiliser le vôtre ? Je n’ai pas apporté mon téléphone portable, dit Martin.
      – Oui, mais seulement pour prévenir tes parents et leur demander
leur autorisation, répondit Madame Lafleur.
      – Très bien ! Merci beaucoup, Madame Lafleur, annonça Martin avec reconnaissance.

Martin partit donc téléphoner à ses parents. Il eut l’autorisation de dîner et de passer la nuit chez la famille Lafleur sans problème. En annonçant cela à Marie, cette dernière en fut ravie, ainsi que sa mère !
Il était dix-huit heures passé, Madame Lafleur alla préparer le repas.
Avec l’aide de Marie, Monsieur Lafleur prépara la table. Et ils attendirent tous les deux dans le salon avec Martin.
Monsieur Lafleur questionna Martin sur le type de vie que l’on passait dans la ville où il habitait avant de venir à Féerie. Martin expliqua que c’était un genre de vie assez dure. Dans cette ville, la vie n’y était pas facile. On ne pouvait pas faire confiance à n’importe qui sans le
connaître. Se faire des amis n’était pas évident. Était-ce pour cette raison qu’il se méfiait autant de Richard, demanda Marie. Martin répondit que c’était un peu pour cela. Sachant que Richard venait d’une autre ville et qu’il ne connaissait pas encore beaucoup le genre de vie à Féerie. Cela ne faisait même pas une semaine qu’il était là ! Il y avait également vu des choses si particulières ! Monsieur Lafleur lui conseilla de ne pas se fier aux apparences, car la vie à Féerie serait beaucoup plus facile qu’il ne pourrait le croire. Monsieur Lafleur demanda à Martin, quelle était la raison de son installation à Féerie. Il répondit qu’il ne le savait pas.
Il y avait quelques jours, ses parents avaient pris cette décision, mais pourquoi ? Il n’en savait rien !
Comment ont-ils trouvé la maison à Féerie ? Il n’en savait rien non plus !
C’était arrivé comme cela, d’un seul coup ! De tout cela, ses parents ne lui avaient rien dit !
Par cette réponse, Monsieur Lafleur pensait savoir quelle était la réponse. Cela semblait même être évident !
Il s’agissait tout simplement de l’oeuvre de la fée Rose !
Enfin, le dîner fut prêt. Tout le monde se mit à table. Les plats que Madame Lafleur avait cuisinés, dégageaient une odeur appétissante.
Cela mit Martin en appétit !
Monsieur Lafleur mangeait en continuant sa discussion avec Martin.
De son côté, ce dernier voulut savoir où Madame Lafleur avait appris à cuisiner, car il n’avait encore jamais mangé quelque chose d’aussi bon.
Ce compliment flatta Madame Lafleur et elle partit chercher la suite du repas qu’elle avait laissée dans la cuisine.
C’était quelque chose de nouveau pour Martin. Il n’avait jamais été aussi bien traité par des gens qu’il connaissait à peine, pas plus que par les parents des quelques amis qu’il avait eus dans l’ancienne ville où il habitait au préalable.
On ne l’avait même pas encore invité à une fête quelconque, même pas à un anniversaire !
Même les filles n’y étaient pas très sympathiques ou très jolies !
Quand le repas fut terminé, Martin parla davantage de cette ville où la vie était si difficile.
Monsieur Lafleur demanda à Martin le nom de la ville. Il répondit qu’il s’agissait de la ville de « Saint Tremble le Manoir ».
La ville de « Saint Tremble le Manoir » ? s’écria Monsieur Lafleur !
Il apprit à Martin qu’il avait eu de la famille qui s’était installée là-bas.
Mais la vie y était tellement difficile, comme l’avait dit Martin, qu’au bout d’un an et demi, les membres de sa famille n’en purent plus et ils ont rapidement décidé de déménager.
Monsieur Lafleur avait reçu d’eux de nombreuses lettres où ils lui avaient décrit la vie dans cette horrible ville.
Soudain, l’horloge sonna les vingt-trois heures ! Il était temps de préparer les couvertures et le matelas de Martin dans la chambre de Marie pour qu’ils puissent dormir ensemble.
Madame Lafleur s’en occupa pendant que Marie et Martin se lavèrent les dents.
Puis il fallait bien aller se coucher ! Vu qu’il n’avait pas apporté de bagages, Martin eut deux possibilités :
      – Soit dormir tout habillé.
      – Soit dormir en sous-vêtements.
Martin préféra dormir en sous-vêtements, car il y serait plus à l’aise et dans la chambre de Marie il faisait suffisamment chaud.
Ayant passé une longue soirée ensemble, ils s’endormirent rapidement.
Étant dans la même chambre, cette nuit-là, ils rêvèrent tous les deux de moments encore plus sentimentaux et amoureux que les autres nuits.
Des moments merveilleux qu’ils passeraient ensemble.
Ils rêvèrent également de moments extraordinaires qu’ils vivraient toujours ensemble.
Cette nuit, dans leur sommeil il y eut beaucoup de sentiment, d’amour et de merveilleux.
Le lendemain, lorsque le réveil de Marie sonna, ils se réveillèrent petit à petit, avant d’aller prendre le petit-déjeuner.
Madame Lafleur qui était déjà levée, leur demanda s’ils avaient passé une bonne nuit.
Non, ils n’avaient pas passé une bonne nuit ! Ils avaient passé une merveilleuse nuit !
Puis ils sortirent ensemble se promener.
Par hasard, ils rencontrèrent Évelyne qui se promenait aussi. Marie alla la trouver et Martin la suivit. Marie appela son amie :
      – Évelyne ! Ohé ! Évelyne ! appela Marie.
      – Hein ? Ah, c’est toi, Marie ! Qu’est-ce que tu veux ? demanda Évelyne.
      – Hier, Nadia m’a beaucoup parlé de Richard ! Sincèrement, qu’est-ce que tu penses de lui, Évelyne ? Tout ce que Nadia m’a dit sur lui, est tellement incroyable ! répondit Marie.
      – Je ne sais pas ce que Nadia t’a dit hier, mais d’après ce que j’ai vu, il s’agirait de quelqu’un de bien ! affirma Évelyne.
      – Tu penses vraiment que ce serait quelqu’un de bien ? demanda Marie.
      – Oui, il y a quelques jours, nous avons fait pas mal de choses intéressantes avec lui, répondit Évelyne.
      – Vous avez fait des choses avec lui ? Intéressantes ? Pourquoi vous ne m’avez pas demandé de me joindre à vous ? questionna Marie.
      – Parce que quand nous avons fait cela avec lui, tu étais occupée ! Et puis nous ne pouvions pas faire ces choses-là avec toi ! affirma Évelyne.
      – Pourquoi ne pouviez-vous pas faire ces choses avec Marie ? demanda Martin.
      – C’est un secret ! dit Évelyne.
      – Un secret ? questionna Martin.
      – Oui ! Parfaitement ! répondit Évelyne.
      – Est-ce que tu pourrais nous en dire davantage ? demanda Marie.
      – Non ! C’est impossible ! Sinon, ce ne serait plus un secret ! expliqua Évelyne.
      – Tu ne peux vraiment pas ? questionna Marie.
      – Non ! Je ne peux pas ! Mais je pourrais peut-être répondre à certaines de tes questions concernant Richard, si tu veux ! Mais je ne sais pas beaucoup de choses sur lui, répondit Évelyne.
      – Alors dans ce cas, je te remercie pour ce que tu m’as appris. Mais si tu n’en sais pas davantage sur lui, cela ne m’intéresse pas, annonça Marie. Au revoir !
− Au revoir, Marie ! A la prochaine ! dit Évelyne.

Marie et Martin s’en allèrent et poursuivirent leur promenade, déçus de cette petite conversation qu’ils avaient eue avec Évelyne.
Plus loin, ils rencontrèrent Julie et la questionnèrent au sujet de Richard. Malheureusement, elle ne savait rien de lui. Ce qui décevait encore plus Marie. Comment pourra-t-elle se renseigner sur Richard, étant assurée qu’on lui dise la vérité et qu’on ne lui cache rien ?
Martin préféra laisser cette affaire pour le moment et profiter au mieux de leur petite promenade matinale. Ayant tout leur temps, Martin emmena Marie chez lui pour la présenter à son tour à ses parents.
En entrant dans la demeure des Laurier, les parents de Martin l’accueillirent très aimablement.
Comme leur fils, ils n’étaient pas habitués à parler à des gens corrects et aimables. Cette rencontre avec Marie leur fit une impression nouvelle.
Par cet accueil et cette attitude de la part des parents de Martin à son égard, Marie les aimait déjà beaucoup.
Pour la remercier d’avoir invité Martin à dîner et à passer la nuit chez elle, les parents de Martin invitèrent aussi Marie à déjeuner. Sans se douter que l’idée d’invitation venait des parents de Marie.
Elle accepta cette invitation sans hésiter. La mère de Martin conseilla à Marie de prévenir ses parents qu’elle déjeunerait chez eux, aujourd’hui.
Marie suivit le conseil de Madame Laurier et malgré la faible distance qu’il y avait entre chez elle et la demeure des Laurier, elle décrocha le téléphone.
Madame Lafleur donna son accord à Marie. Elle put donc déjeuner chez Martin, comme il avait dîné chez elle, hier soir.
Martin avait beaucoup apprécié la cuisine de Madame Lafleur, Marie apprécia celle de Madame Laurier.
Martin raconta d’ailleurs à ses parents le dîner auquel il avait été convié. Son récit intéressait beaucoup sa mère, plus qu’à son père.
Après le déjeuner, ils discutèrent tous ensemble pour faire connaissance.
De plus, Martin avait déjà parlé de Marie à ses parents qui voulaient en savoir davantage sur elle, comme Marie qui voulait en savoir plus sur Richard, mais aussi sur Martin. En revanche, elle ne le montrait pas !
Elle discutait avec eux, apprenait des choses à leur sujet, sur leur vie, mais on ne se rendait pas compte que cela l’intéressait.
Marie et Martin avaient eu un bon déjeuner, puis ils eurent un bon repos. Dans la chambre de Martin, ils s’amusaient comme ils le pouvaient.
Par hasard, Marie trouva les affaires d’école de Martin. Les devoirs ! Il fallait penser à faire les devoirs ! Depuis la veille, ils ne s’étaient qu’amusés !
Il était temps de commencer à les faire. Martin donna quelques feuilles de brouillon à Marie et ils les firent ensemble. On pouvait dire que Martin était bien cultivé, mais il avait encore des choses à apprendre :
      – Si nous commencions par les sciences physiques, proposa Marie. J’aimerais commencer par là ! Je ne suis pas douée pour les sciences et je voudrais en finir au plus vite avec ça.
      – D’accord, nous commençons avec la physique, répondit Martin.
      – Est-ce que tu es bon en sciences physiques ? demanda Marie.
      – Assez ! Enfin, on peut dire que j’ai un niveau correct ! affirma Martin.
      – Tu penses pouvoir faire les exercices de sciences physiques ? questionna Marie.
      – Oui, bien sûr ! Pourquoi ? Tu n’y arriverais pas, toi ? dit Martin.
      – Toute seule, je ne le pense pas, répondit Marie.
      – Ne t’inquiète pas ! Je saurai très bien te donner un petit coup de main, annonça Martin.
− Alors, commençons les devoirs de physique, dit Marie.

Ils se mirent donc à les commencer ensemble, dans la chambre de Martin. Bien qu’il ait un bon niveau, Martin avait du mal pour expliquer les exercices à Marie. C’était quelque chose qu’il n’avait encore jamais fait ! Surtout, avec le faible niveau de Marie, cela lui donna encore plus de fil à retordre !
Quelques heures plus tard, quand tous les devoirs furent finis, Martin montra à Marie ses talents d’artiste. Il était doué en dessin-peinture et en musique.
Il joua un petit air de violon à Marie. Il fit même un joli portrait d’elle.
Les talents d’artiste de Martin plurent considérablement à Marie.
Maintenant, pour Marie, il était l’heure de rentrer. Ils se dirent « Au revoir » et Marie rentra chez elle avec les feuilles de brouillon des devoirs qu’elle avait faits avec Martin.
Rentrée à la maison et retournée dans sa chambre, elle recopia le tout dans ses cahiers.
La nuit tombée, dans sa chambre, Marie rejeta un coup d’oeil sur la leçon de sciences physiques que Martin lui avait expliquée avec tant de mal ! Sa révision terminée, elle alla se laver les dents et se coucha, en pensant à nouveau à Richard et à ce qu’elle avait promis à Nadia.
À cause de cela, elle passa une nuit bien agitée ! Ce qui n’était pas le cas pour Martin





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